Le mot de Rodica Seward, présidente de Tajan SA

En tant qu’américaine d’origine roumaine et collectionneuse d’art contemporain, je suis fière de présenter une vente au profit de la Fabrica de Pensule (la Fabrique de Pinceaux), ancienne usine reconvertie en espace collectif de création pour la nouvelle génération montante d’artistes roumains basés à Cluj.
Le nom de Cluj est connu sur la scène internationale comme un haut lieu d’art contemporain. Cet incroyable vivier artistique est d’ailleurs mis à l’honneur cette année dans deux musées prestigieux : le musée Budapest Mücsarnok à travers l’exposition « European Travellers- Art from Cluj today » (19 avril-1er juillet) et le San Francisco Museum of Modern Art avec « Six Lines of Flight » (automne 2012) où Cluj a été sélectionné pour être l’un des six centres artistiques présentés.
J’ai moi-même découvert l’incroyable talent des artistes de Cluj en parcourant l’Armory Show de New York en 2007 et Art Basel en 2008. Ces rencontres m’ont incitée à retourner en Roumanie après de nombreuses années d’absence. J’ai ainsi eu l’occasion de visiter à plusieurs reprises ce lieu exceptionnel de création ; la Fabrica de Pensule est un espace unique où règnent une énergie créatrice, l’entraide et l’amitié entre artistes malgré des conditions matérielles encore difficiles.
Cette vente de charité s’inscrit dans la continuité de notre cycle « L’artiste et ceux qui le soutiennent » et marque à nouveau l’engagement de TAJAN pour la création contemporaine.
Les bénéfices de cette vente contribueront à la rénovation et au développement de la Fabrica et permettront d’apporter un soutien aux jeunes arrivants.

 

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The Cluj Effect

Si vous aviez dit il y a dix ans que Cluj deviendrait un centre international pour la production et la collaboration artistiques d’avant-garde, les gens auraient souri ironiquement. Si vous aviez déclaré que ces artistes méritaient la même attention que ceux issus des écoles de Leipzig et Dresden, et prédit qu’à l’aube de 2012 la plupart d’entre eux seraient décrits comme des « stars montantes » de la scène artistique internationale par Artforum, Art Press, Art Review, Flash Art ou encore le New York times, on aurait trouvé votre enthousiasme charmant mais votre vision hautement improbable.
Pourtant Cluj a su attirer l’attention du monde de l’art international et ses artistes on réussi ce qui, il y a 10 ans, n’aurait pas même semblé réalisable en rêve. C’est que les artistes roumains sont déterminés et persistants. Il est bien connu que Constantin Brancusi a fait le trajet jusqu’à Paris en marchant, et d’après le magazine Frieze, Mircea Cantor a déjà crée son propre mythe lorsqu’à 28 ans il a filmé son trajet en auto-stop jusqu’à Paris. L’histoire de l’art et la presse récente attestent de la capacité des artistes roumains à interpeler les esprits. Mais pourquoi Cluj ? Pourquoi maintenant ? Il est certain que le fait d’avoir grandi sur les cendres d’une des dictatures les plus dures d’Europe de l’Est a dû aider cette génération de trentenaires à s’imposer sur la scène artistique internationale. Le critique roumain Mihnea Mircan décrit ces artistes comme ayant développé une sorte d’« allergie à toute utopie », conséquence de leur expérience les ayant conduits à un certain détachement, une envie de décortiquer les choses pour découvrir ce qu’elles sont, et de démontrer une forte indépendance dans leurs oeuvres. Par ailleurs Cluj se définit par une notion de communauté et de « café culture » propice au Si vous aviez dit il y a dix ans que Cluj deviendrait un centre international pour la production et la collaboration artistiques d’avant-garde, les gens auraient souri ironiquement. Si vous aviez déclaré que ces artistes méritaient la même attention que ceux issus des écoles de Leipzig et Dresden, et prédit qu’à l’aube de 2012 la plupart d’entre eux seraient décrits comme des « stars montantes » de la scène artistique internationale par Artforum, Art Press, Art Review, Flash Art ou encore le New York times, on aurait trouvé votre enthousiasme charmant mais votre vision hautement improbable.
Pourtant Cluj a su attirer l’attention du monde de l’art international et ses artistes on réussi ce qui, il y a 10 ans, n’aurait pas même semblé réalisable en rêve. C’est que les artistes roumains sont déterminés et persistants. Il est bien connu que Constantin Brancusi a fait le trajet jusqu’à Paris en marchant, et d’après le magazine Frieze, Mircea Cantor a déjà crée son propre mythe lorsqu’à 28 ans il a filmé son trajet en auto-stop jusqu’à Paris. L’histoire de l’art et la presse récente attestent de la capacité des artistes roumains à interpeler les esprits. Mais pourquoi Cluj ? Pourquoi maintenant ? Il est certain que le fait d’avoir grandi sur les cendres d’une des dictatures les plus dures d’Europe de l’Est a dû aider cette génération de trentenaires à s’imposer sur la scène artistique internationale. Le critique roumain Mihnea Mircan décrit ces artistes comme ayant développé une sorte d’« allergie à toute utopie », conséquence de leur expérience les ayant conduits à un certain détachement, une envie de décortiquer les choses pour découvrir ce qu’elles sont, et de démontrer une forte indépendance dans leurs oeuvres. Par ailleurs Cluj se définit par une notion de communauté et de « café culture » propice au La reconnaissance des artistes de Cluj se mesure à leur participation à de nombreuses expositions internationales dans des institutions majeures, leur représentation par des galeries renommées, le regard que leur portent des critiques d’art réputés et à leur présence dans des publications clés. Il est aussi important de noter que l’ouverture à l’automne 2009 de la Fabrica de Pensule a amené de nombreux acteurs majeurs du monde l’art à se rendre à Cluj.
Toutefois, même si le succès critique et commercial de ces artistes est venu rapidement, il est clair, de par leur modus operandi, que même s’ils diffèrent en style, ils croient tous en la nécessité de maintenir une vision de l’artiste et du conservateur intègre. C’est une qualité qui leur a servi à se distinguer sur la scène internationale.
La majorité des artistes présentés dans cette vente aux enchères se sont formés à Cluj. Bien qu’il soit romantique de dire qu’ils ont l’impression qu’ils vivent une période « exceptionnelle », il est plus probable qu’une sorte d’alchimie ait permis la création d’une communauté d’artistes soudée et stimulante. Les mots de l’artiste Serban Savu l’expriment ainsi : « faire partie d’un groupe stimule la création par le débat et permet de développer sa construction personnelle et d’acquérir une plus grande sagesse. »

Jane Neal

 

 

Fabrica de Pensule / La Fabrique de Pinceaux

Fabrica de Pensule (La Fabrique de Pinceaux) est un espace de création et de diffusion de l’art contemporain sous forme d’un centre culturel indépendant. Le projet est l’initiative d’un groupe d’artistes, curateurs, producteurs et gestionnaires culturels, motivés par l’idée que l’art a un réel impact dans les communautés.
Le centre est situé dans l’ancienne fabrique de pinceaux de la ville de Cluj et concentre sur une surface de 2000m², 40 espaces d’art contemporain : des ateliers d’artistes, des galeries et des organisations culturelles actives dans des domaines des arts visuels, de la danse contemporaine et du théâtre.

Judit Angel Curator Műcsarnok / Kunsthalle, Budapest

Les galeries
. Bazis
. Baril Gallery
. Peles Empire
. Plan B
. Sabot

Les ateliers d’artistes
. Adrian Ghenie
. Adrian Sabǎu
. Attila Gräff
. A Roda Inteira (Maria Brudaşcă, Bogdan Rakolcza, Adi Cimpoeșu,
Ciprian Bogdan Adrian)
. Belenyi Szabolcs
. Bogdan Berbecariu
. Ciprian Mureşan
. Claudiu Iurescu
. Cristian Rusu
. Cristina Gagiu
. Dan Măciucă
. Denisa Curte
. Dionisis Christofilogiannis
. Eugen Rosca
. Florin Stefan (residency space)
. Gizella Kováts & Gabriel Marian (artists in residence)
. Ioan Popdan
. Irina Dumitraşcu
. István Betuker
. Istvan Cîmpan
. Leonardo Silaghi
. Marius Bercea
. Maxim Liulca
. Mihut Boscu
. Mircea Suciu
. Oana Fărcas
. Radu Comşa
. Răzvan Anton
. Şerban Savu
. Smaranda Almăşan
. Szabolcs Veres
. Vlad Olariu