Jean-Honoré FRAGONARD (Grasse 1732 – Charreton 1799) Le retour du troupeau Drawings Lavis de bistre sur traits de crayon noir 21,3 x 34,8 cm...


Jean-Honoré FRAGONARD (Grasse 1732 – Charreton 1799) Le retour du troupeau Lavis de bistre sur traits de crayon noir 21,3 x 34,8 cm (coupé sur les bords) Collé sur un doublage cartonné ancien. Taches en bas à droite et en haut à gauche.

    Notes:
  • Provenance : - ancienne collection Collet, vente à Paris le 14 mai 1787, n° 371, p. 104 : « Un paysage d’un site piquant et agréable, orné de deux figures, dont un Berger dansant avec une jeune fille, deux bœufs & quelques moutons sont auprès. Ce dessin, spirituellement fait, est au bistre sur papier blanc. Hauteur : 10 pouces ; largeur : 14 pouces » (soit 27 x 37,8 cm) - Ancienne collection Jean Taillade, graveur au XIXe siècle chez Léopold ; puis par descendance. Bibliographie en rapport : - Alexandre Ananoff, « L’œuvre dessiné de Fragonard », catalogue raisonné, Paris, éd. De Nobele, tome I, 1961, n° 309, 310, 311, 312, pp.142-143, le n° 311 est reproduit fig. 117 ; tome II, 1963, p. 306 ; tome III, 1968, p. 297 - Pierre Rosenberg et Marie-Anne Dupuy, catalogue de l’exposition « Fragonard », Paris-New York, 1987, éd. RMN, pp.192-193, n° 90 reproduit et fig. 2, 3, 4 - Galerie Cailleux, « Des Monts et des Eaux », Paris, 1980-1981, n° 7 ; « Aspects de Fragonard », Paris, 1987, n° 62 Œuvres en rapport : - Le retour du troupeau, tableau conservé au Worcester Art Museum de Worcester. - Le passage du gué ou Annette et Lubin, anciennement chez Cailleux (26,5 x 36,5 cm ; A.310, 26,7 x 37,3 cm). Dans le tome III, en addenda du tome I, Ananoff signale que le dessin a été présenté à la vente de la collection de Mrs R. (Paris, galerie Charpentier, le 6 décembre 1957, n° 139) sous une attribution à Le Prince, et vendu en pendant d’un autre Le Prince. Il ajoute qu’un dessin exactement de même sujet fut vendu chez Sotheby’s le 28 juin 1962, sous le numéro 110, comme Le Prince alors qu’il était en fait donné à Fragonard (25,7 x 36,2 cm). - Le galant berger ou Le retour du troupeau ou Le passage du gué, ancienne collection Marius Paulme (34,3 x 42 cm ; A.311). Acheté par Germain Seligmann à la vente Paulme en 1929 pour 250 000 francs. Détruit par le feu selon Louis Réau en 1956, il est localisé (par défaut ?) chez Germain Seligmann à New York par Ananoff en 1961. Le dessin était signé en bas à droite. - Le galant berger, de l’ancienne collection Le Brun (sa vente, le 11 avril 1791, n° 312, 16x17 pouces ; A.309). Cette prestigieuse provenance a été aussi bien attribuée au dessin Cailleux qu’au dessin Paulme. Le dessin Cailleux n’étant pas coupé, les dimensions correspondent plutôt au dessin Paulme. Le berger portant sur les deux dessins un chapeau hollandais, il est probable que la gravure de Denon (31,8 x 40 cm) signalée comme correspondant au dessin Le Brun dans le catalogue de vente du XVIIIe siècle retranscrive plutôt la composition peinte. Néanmoins, il subsiste la possibilité d’un dessin identique, et c’est pourquoi Ananoff le catalogue sous le n° A.309. - Le passage du gué (33 x 42 cm ; A.312), de l’ancienne collection Zarine ; sa vente, le 5 décembre 1917, n° 14 reproduit. Le dessin, non reproduit par Ananoff, est signalé par celui-ci comme de facture plus « relâchée ». La photographie ancienne du catalogue de vente ne plaide pas en faveur de son authenticité. Dans le tome III, en addenda du tome I, Ananoff a vu le dessin, qu’il signale dans la collection de Madame B., à Neuilly. Il ne le reproduit toujours pas. La réapparition de ce dessin inédit éclaire sous un nouveau jour le groupe d’œuvres lié au Retour du troupeau, tableau que les exégètes datent vers 1765-1770. On répertorie jusqu’à aujourd’hui deux dessins reconnus comme autographes : le lavis auparavant chez Cailleux et celui de l’ancienne collection Paulme, qui avait été détruit par le feu mais dont on garde le souvenir grâce à la photographie du catalogue de sa vente en 1929. En dehors du dessin de la vente de Le Brun du 11 avril 1791, la seule autre mention d’une vente au XVIIIe siècle était celle de la collection Collet, dispersée le 14 mai 1787. Cette provenance avait été assez logiquement intégrée dans le pedigree du dessin Cailleux jusqu’à ce que Pierre Rosenberg et Marie-Anne Dupuy l’en distinguent dans le catalogue de l’exposition de 1987. Or, il se trouve que notre dessin était conservé avec un dessin de Hilaire en pendant, également coupé sur les bords (d’après le propriétaire, ils avaient été rognés afin de les faire rentrer dans une paire de cadres anciens). En consultant le catalogue de la vente Collet, quelle ne fut pas notre surprise d’y trouver la description précise de notre Hilaire sous le n° 386 : « Une vue des environs de Constantinople, représentant un Repos de Voyageurs, grouppés (sic) près d’un gros arbre touffu. Ce dessin terminé au bistre est un des plus fins de cet Artiste. Hauteur : 8 pouces ; largeur : 13 pouces » (soit 21,6 x 35,1 cm). Il semble donc évident que les deux dessins ont été conservés ensemble depuis le XVIIIe siècle et, bien qu’ils aient perdu quelques plumes, leur ramage peut se reposer sur cette branche. Notre dessin se distingue par son éclat et sa légèreté, et son brio très enlevé fait songer à une première pensée. L’intensité du lavis de bistre s’étage en trois tons, et s’il est moins poussé que le dessin Cailleux dans les détails, le ciel nuageux en arrière-plan s’harmonise mieux avec le reste du paysage. Les trois feuilles (la nôtre, le dessin Cailleux, le dessin Paulme) semblent se succéder, la version Paulme étant peut-être une répétition plus tardive. Elles se distinguent entre elles par de nombreuses petites variantes, mais toutes trois représentent le jeune berger coiffé à la hollandaise, tandis que ce feutre disparaît dans la version peinte, lui donnant une touche plus moderne. L’admiration de Fragonard pour les paysagistes hollandais du XVIIe siècle et particulièrement Ruysdael, dont il possédait une œuvre, s’affirme nettement dans les trois dessins au travers du couvre-chef caractéristique dont les pâtres étaient affublés par les maîtres nordiques. Il le supprime sans doute pour actualiser son tableau. Ainsi que Pierre Rosenberg l’analyse (opus cité supra p. 186) « (…) s’il est non moins sûr que Fragonard ne voulait pas peindre des copies minutieuses, encore moins tromper, mais qu’il souhaitait réaliser des « pastiches inspirés » que les amateurs sauraient reconnaître et distinguer des œuvres hollandaises premières, il faut s’interroger sur la part personnelle de l’artiste. En rivalisant avec les Hollandais, Fragonard voulait-il faire pareil ou, comme nombre de ses collègues peintres, fiers d’avoir fait admettre l’indépendance et l’originalité de l’École française, voulait-il prouver qu’il savait faire aussi bien ? » Nous remercions Mme Eunice Williams de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ce dessin sur la base d’une photographie.

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