Art Brut et Surréalisme :
Rapprochements et divergences
Table ronde animée par Monsieur Christian Berst et Monsieur Philippe Dagen,
vendredi 18 octobre 2024 à 19h
« Je ne sais quoi penser de mes relations avec André Breton […] il y a des points sur lesquels on dirait que nous nous comprenons bien ; d’autres où se lovent, je le crains, des différends capitaux et graves ; […] Enfin il y a un point sur lequel on paraît s’entendre en tout cas, c’est celui de l’Art Brut ».
Jean Dubuffet à son ami Jean Paulhan
Augustin Lesage (1876-1954)
Sans titre, 1944
Huile sur toile
Signée, datée ‘Mai 1944’ et située ‘Burbure’ en bas à droite
Annotée ‘Toile peinte pendant l’occupation sous les bruits des moteurs’ en haut
et ‘Énigmes des siècles/ En souvenir d’un grand passé, Thèbes, Memphis/ La Haute et la Basse Egypte/ Lion rugissant gardien des temples’ en bas
185 x 135 cm
Vendu le 18 juin 2024
Le mois d’octobre fait de Paris le centre névralgique du marché international de l’art moderne et contemporain où se tiennent de prestigieuses expositions dont Surréalisme au Centre Georges Pompidou et la célèbre foire Art Basel Paris. En marge de cette actualité, Tajan, participe au rayonnement culturel de la ville lumière à travers une table ronde sur le Surréalisme et l’Art Brut.
André Breton, auteur du Manifeste du Surréalisme dont nous célébrons les 100 ans cette année, participe aux premières recherches sur l’Art Brut aux côtés de Jean Dubuffet. Fervent soutien de l’exposition l’Art Brut préféré aux arts culturels, organisée en 1948 par Dubuffet à la Galerie René Drouin, André Breton contribua à légitimer et à promouvoir ce concept, dans lequel il voyait une certaine continuité avec son propre travail d’exploration des forces cachées de l’inconscient.
Pour Breton, l’Art Brut représentait une sorte d’art pur, non corrompu par les codes sociaux et esthétiques. Il partageait avec Dubuffet le rejet de l’académisme et des normes de l’art « culturel », cependant, Breton ne voulait pas réduire l’art brut à une création totalement dénuée d’intention esthétique. Contrairement à Dubuffet, qui considérait l’Art Brut comme un refus total de l’art institutionnalisé, Breton pensait que cet art pouvait entrer en dialogue avec le surréalisme en tant que forme d’expression légitime et esthétique.
Nous vous donnons rendez-vous le 18 octobre à 19h pour en savoir plus sur ce sujet et comprendre les liens entre surréalisme et Art Brut. Les oeuvres présentées lors de cette table-ronde seront proposées aux enchères dans nos ventes de novembre.
RENSEIGNEMENTS
Vendredi 18 octobre 2024 à 19h
Tajan, 37 rue des mathurins, 75008 Paris
Intervenants
Christian Berst, galeriste, commissaire d’exposition et auteur spécialisé en Art Brut défend cette spécialité à l’internationale depuis plus de 20 ans.
Philippe Dagen, professeur d’Histoire de l’Art à l’Université Panthéon-Sorbonne, auteur et journaliste pour Le Monde.
Réservation obligatoire à [email protected] ou par téléphone au +33 1 53 30 30 68
CONTACTS
Eva Palazuelos – Responsable du département Art Moderne
+33 1 53 30 30 48 – [email protected]
Loren Richard – Spécialiste en Art Moderne
+33 1 53 30 31 06 – [email protected]