Tajan vous emmène à nouveau en voyage vers l’Asie le jeudi 2 juin 2022 à 14h00, en proposant une vente de prestige ainsi qu’une exposition dédiée du 30 Mai au 1 Juin, à l’Espace Tajan.
Comment approcher une civilisation sans porter son regard sur son art ? Les civilisations d’Asie ont créé une infinie variété de cultures et d’arts. Au XIXe siècle, nombreux furent les Européens qui voyagèrent en Asie afin d’en découvrir la culture et y tenter leur chance. Dans notre prochaine vente, plusieurs collections attestent de cette fascination exercée par l’Extrême-Orient sur l’Occident, à différents niveaux, engendrant des contacts de natures différentes.
C’est ainsi que Jean Favret témoigne de ces Européens envoyés en Chine pour travailler dans des sociétés occidentales implantées, où ils collaboraient avec les Chinois ; dans ce cas précis, la Compagnie Française de Tramways et d’Éclairages Électriques de Shanghai. Il y resta de 1923 à 1945, période qui fût pour lui l’occasion d’acquérir des porcelaines, tapis et peintures afin d’en décorer la maison où il demeurait avec sa famille, tous objets qu’il rapporta à son retour en France.
Monsieur P., de son côté, se rendit souvent en Chine en tant qu’officier de marine et en profita pour découvrir les grands sites historiques, qu’il photographia dans le but de mieux appréhender une civilisation qui le fascinait. Nous considérons ces archives photographiques comme un réel héritage familial et culturel. Grand amateur d’art traditionnel chinois, il en rapporta notamment des textiles.
Myrna Myers (1939-2012) et Sam Myers (1933), firent de nombreux voyages en Chine, mais plutôt avec l’esprit du collectionneur qui cherche de beaux objets. Ce couple d’Américains, passionnés de l’Asie, s’est installé à Paris dans les années 1960, et a réuni, au cours des cinq dernières décennies, plus de 5000 objets : des jades, des pierres dures néolithiques et de haute époque, ainsi que des porcelaines et des textiles. De nombreux objets de cette collection furent d’ailleurs exposés et publiés.
Myrna Myers et Sam Myers
47 - Boîte à encens Kosume, Chine
212 - Coupe 'ER BEI', Chine
210 - Godet de peintre, Chine
211 - Godet de peintre, Chine
Enfin, le projet conçut, dans les années 1920, par l’artiste-émailleur français Robert Hideux et ses collaborateurs, reflète un aspect plus inhabituel de l’intérêt qu’a suscité l’Extrême-Orient en Europe. Il s’agissait ici de faire les portraits, en miniature sur émail, des personnalités politiques de l’Asie contemporaine. Un projet français conduit par des Français, mais totalement imprégné de la Chine.
Cependant, une dernière œuvre de cette vente nous démontre aussi l’effet inverse, soit l’influence de l’Occident sur la Chine : La peinture de Xu Beihong, dédicacée à Madame Marty en 1926, est à cet égard très significative. Elle évoque tous ces peintres chinois venus en France dans les années 1920-1940, pour y étudier les arts et la peinture occidentale. Certains sont restés, d’autres sont rentrés en Chine. Xu Beihong, arrivé en 1919, est reparti en 1927.
Ces exemples que nous venons de cités, ne sont que quelques facettes des contacts et échanges riches et variés entre deux mondes, l’Asie et l’Occident, qui ont, de tous temps, été fascinés l’un par l’autre, et ont pris, au fil des siècles, des formes différentes.
Retrouvez l’ensemble des lots de cet article dans notre vente Arts d’Asie du 2 juin prochain.