Collection de Monsieur et Madame C. Italie
En vente le 19 novembre 2024
La collection de bijoux et objets d’Orient présentée aujourd’hui est le fruit de trente ans de passion et de voyages du couple C. Pierluigi C. est né à Marignan à la fin de la seconde guerre mondiale entre ville et campagne, dans une Italie en pleine reconstruction où son esprit d’aventure a su trouver terrain fertile. Architecte de formation et humaniste avant tout, c’est avec la rencontre avec sa future femme Celestina Z. que la passion pour l’Orient naît. Elle connaît l’Inde grâce à Sonali Dasgupta, femme de Roberto Rossellini, qui tient une boutique de bijoux et objets indiens à Rome où Celestina se rend dès qu’elle en a l’occasion. Dans les années 1970 cette nouvelle passion commune trouve son exutoire auprès de voyageurs qui reviennent d’Inde et du Népal : des hippies partis en Asie à la recherche de spiritualité ou des chercheurs devenus souvent des antiquaires encore en activité de nos jours. Auprès de ces marchands parfois improvisés et parfois bien rodés à l’exercice du commerce. Pierluigi et Celestina commencent à collectionner tout type d’objet venant d’Extrême-Orient suivant d’abord une vision esthétique et les modes de l’époque : armes et porcelaines chinoises et japonaises. Enfin dans les années 1980 comment l’époque des grands voyages. Le Tibet vient de rouvrir ses frontières aux étrangers et le couple commencera 20 ans de pérégrinations autour de l’Himalaya suivant les différents intérêts qui naissent au fur et à mesure. La collection se développe et se concentre alors sur cette partie du monde qui semble s’être figée des siècles en arrière. Chaque voyage devient plus exceptionnel, plus spécifique à la recherche de temples et villes perdues dans les récits d’anciens voyageurs comme le grand orientaliste italien Giuseppe Tucci. Inde du nord, Népal, Ladakh, Mustang, Tibet, Sikkim, Bhoutan ; autant de pays qui donnèrent vie à des amitiés profondes, des rencontres exceptionnelles, la passion de toute une vie pour ce couple fusionnel. Pierluigi commença en parallèle des études de tibétain à l’Institut Ghe Pel Ling de Milan et poursuivit des recherches approfondies sur les tapis tibétains lors des voyages. Pour cette étude, une collection de plusieurs centaines de tapis fut constituée dans un but de recherche iconographiques et didactiques qui donnèrent vie à une exposition itinérante appelée « L’année du dragon » (« L’anno del dragone » en italien) qui, à partir de 1991, fut proposée dans plusieurs villes du nord de l’Italie. Pour expliquer ces artefacts tibétains et préserver les résultats de cette étude, Pierluigi écrivit le premier livre en italien sur ce thème édité la même année : « Tapis du Tibet et de la Chine ancienne » (« Tappeti del Tibet e della vecchia Cina » en italien).
Cet échantillon de collection en vente, relève d’une grande passion commune de ce couple, les bijoux et ornements ethniques en or et argent. La collection se construit à partir des années 1970, s’étoffe lors de ces grands voyages et ne cesse de s’agrandir même après la disparition soudaine de Pierluigi à la fin des années 1990. Celestina continuera à voyager en Himalaya et au Proche-Orient d’où l’étendue géographique des pièces présentées. Bijoux achetés pour être portés au quotidien ou pour être contemplés, la collection s’avère très éclectique : des objets choisi pour les techniques d’orfèvrerie comme les poignés de Kriss ou des Nâth indiens mais aussi des exemples spectaculaires de bijoux ethniques en argent comme les colliers Hmong. Si les bijoux les plus impressionnants viennent d’Inde où la profusion d’or, de perles, de pierres et d’émaux met en avant l’opulence du style Moghol, d’autres pièces ont été choisies davantage pour leur finesse d’exécution ou leur témoignage ethnique et culturel. Nous nous trouvons devant tout un univers de formes et de couleurs, à la fois si semblables et si différents, preuve de cet extraordinaire chaîne qui relie l’Extrême-Orient, l’Asie centrale et le Proche-Orient.
Rare et beau bracelet de cheville – « Kada »
à décor appliqué d’or finement ciselé de motifs de fleurs et rinceaux feuillagés
reposant sur un fond émaillé bleu, l’intérieur à motifs de fleurs en émaux polychromes sur fond blanc.
Inde du Nord, Rajasthan, Jaipur, XIXe siècle.
Poids (brut) : 226, 73g – Diam. 10,3 cm
6 000 – 8 000 €
Poignée de dague « Kriss »
en or, finement ciselé, serti de cabochons de pierres de couleurs,
reprenant la forme d’un démon rakshasa se tenant debout sur un socle circulaire,
le visage à l’expression courroucée surmonté de cornes, richement paré et vêtu de l’habit traditionnel.
Indonésie, Bali, XIXe siècle
Poids (brut) 229,26g – Long. 14 cm
5 000 – 7 000 €
Important collier de mariage à deux rangs – « Kali-Tiru »
en or, serti de cabochons de verroterie, formé de perles cylindriques en or filigrané,
deux éléments reprenant la forme de colonnes ornées de feuillages,
avec un pendentif central représentant une divinité féminine surmontée d’un paon, ainsi que cinq pendentifs rayonnants,
dont l’un à quatre rayons symbolisant les quatre vedas
surmontés d’une figure du couple divin Shiva et Parvati (Umameshvara) assis sur le taureau Nandi,
une pendeloque à double cônes formant contrepoids.
Inde du sud, Tamil Nadu, XIXe siècle.
Poids (brut) 682,44g – Long. (totale) 59 cm
30 000 – 50 000 €
Ornement de nez – « Nâth »
en or, perles et cabochons de verre de couleurs à l’imitation du grenat et de l’émeraude,
reprenant la forme d’un paon perché sur un poisson.
Inde, Himachal Pradesh, XXe siècle
Poids (brut) 29,42g – Diam. 7 cm
500 – 700 €
Découvrir la vente « Bijoux et ornements d’Asie et d’Orient – Orientalisme – Art Islamique »
Mardi 19 novembre à 14h
Hôtel Drouot – Salle 6
9 rue Drouot, 75009 Paris
CONTACTS
Déborah Teboul – Directeur du département Arts d’Orient
+33 1 53 30 30 57 – [email protected]
Ariane de Miramon – Directeur Communication & Marketing
+33 1 53 30 30 68 – [email protected]