Ils sont peu nombreux, à peine quelques centaines en France, et leur métier est souvent méconnu. Pourtant, les commissaires-priseurs jouent un rôle central dans le fonctionnement d’une maison de ventes puisqu’ils sont les seuls habilités à diriger une vente aux enchères.
Entre exigence et amour de l’art, le commissaire-priseur possède de nombreuses compétences et fonctions.
Expertiser et évaluer les objets d’art
La fonction première du commissaire-priseur est celle de constituer le catalogue des ventes en sourçant des pièces et de déterminer le prix d’un objet destiné à être vendu aux enchères.
D’une double formation en droit et histoire de l’art, cet expert s’appuiera sur ses connaissances en matière d’art, son expérience acquise au fil des ventes mais aussi sur des référentiels métiers tels que les bases de données officielles et cotes de certains artistes pour déterminer une fourchette de prix de vente.
L’authenticité, l’époque, l’artiste, l’état mais aussi l’histoire de l’œuvre vont faire partie des critères d’estimation du prix de vente.
Si un prix plancher peut être défini (aussi appelé prix de réserve) en accord avec le vendeur, en revanche il n’est pas rare de voir les prix de vente s’envoler bien au-delà de l’estimation initiale. C’est le gros avantage des ventes aux enchères.
Vous vous demandez si un commissaire-priseur peut estimer tout type d’objet ?
La réponse est oui ! Leur formation initiale est en effet généraliste.
Néanmoins chez Tajan nos experts se « spécialisent » et travaillent plutôt par département pour se concentrer sur l’art moderne par exemple, ou encore le mobilier ancien, les tableaux et dessins… Ils acquièrent ainsi une connaissance très pointue de leurs sujets.
Déterminer l’origine ou l’artiste d’une œuvre
Les commissaires-priseurs ont également une autre casquette, moins connue celle-ci, qui consiste à déterminer l’origine et réattribuer une œuvre à son créateur.
Véritable travail d’enquêteur, et souvent assisté d’un expert, le spécialiste en art va alors travailler sur les caractéristiques de l’objet comme les techniques ou les matériaux utilisés mais ses connaissances des œuvres similaires connues et archives pour définir une époque, un courant et remonter jusqu’à l’artiste.
Il est également possible dans certains cas de procéder à des prélèvements et des analyses scientifiques.
Ces recherches particulièrement méticuleuses permettent ainsi à de nombreux objets de retrouver une part de leur histoire avec une certitude complète. Lorsqu’un doute persiste, l’objet est alors vendu comme « attribué à… »
Diriger les ventes aux enchères
Enfin, les commissaires-priseurs dirigent les vacations et sont les seuls autorisés à manier le marteau et à proclamer le fameux « Adjugé, vendu ! ».
Ce sont eux qui défendent et présentent les lots lors des ventes et qui font monter les enchères.
Ils ont également la responsabilité de rédiger les procès-verbaux des ventes et de consigner les prix d’adjudication et de superviser la livraison des œuvres à leurs nouveaux propriétaires.
Au-delà de leurs expertises, les commissaires-priseurs doivent aussi être dotés de véritables qualités humaines de communication et d’empathie notamment. Ils doivent en effet établir un rapport de confiance non seulement avec les vendeurs qui parfois se séparent de certains biens dans des contextes douloureux (successions, difficultés financières…) mais aussi avec les acheteurs qui au-delà d’acquérir une œuvre achètent aussi souvent une histoire qu’on leur raconte !