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Jean Prouvé, Georges Guyot, Piero Fornasetti… aux enchères le 15 mars 2023

PARIS – Notre vente du 15 mars met en lumière le Design de la 2ème moitié du 20e siècle

Nous présentons tout d’abord un ensemble de sièges dessinés par Jean Prouvé comprenant plusieurs chaises dites « Standard ou Métropole » à la structure en tôle d’acier pliée, des chaises « Tout bois », un banc d’amphithéâtre et un lit-banquette dessiné à l’origine pour les pensionnats ou les cités universitaires. Prouvé qui était d’abord et avant tout un architecte, mettait un point d’honneur à construire ses meubles et tous les détails de leur structure lui-même. Ce qui lui confère une place importante dans l’histoire du design français des années 50. Son mobilier répondait aux besoins minimalistes des espaces restreints de l’après-guerre. Son esprit rigoureux, se manifeste dans leur structure et font appel aux techniques d’équilibre et de simplicité chères au créateur. Il propose ainsi une nouvelle manière de penser le mobilier, dans la France de la reconstruction.

Aux antipodes de ce design d’après-guerre français, nous trouvons le design empreint de fantaisie, de la péninsule italienne. Un grand miroir de Piero Fornasetti, une paire de lampes de Fontana Arte ou un lampadaire de Pietro Chiesa en verre et miroir, traduisent le goût des designers italiens pour les créations baroques et grandiloquentes.

Un ensemble de plusieurs céramiques des années 50 et 60, qui animent chaleureusement les intérieurs, complètent notre vente. On y trouve des pièces de Mado Jolain créées pour le jardin, des tables basses en carreaux de faïence de Gilbert Valentin ou des Frères Cloutier ou encore des vases en grès du designer scandinave Curt-Magnus Addin.

Enfin, nous proposons une sélection de quelques meubles contemporains, dessinés par de jeunes créateurs, pour donner l’envie aux collectionneurs entreprenants, de découvrir les designers de demain.

Georges-Lucien Guyot (1885-1972) – Sculpteur animalier de l’Art déco

Georges Guyot naît à Paris à la fin du XIXe siècle, au moment où se développe le renouveau de la sculpture animalière.

Il entre en apprentissage chez un sculpteur sur bois et se tourne très tôt vers l’étude des animaux, qu’il observe au Jardin des Plantes. Il se passionne notamment pour les fauves qu’il dessine et peint d’abord, pour en tirer toute l’intensité de leur expression. Ces esquisses lui permettent de retranscrire ensuite la plastique des animaux sur les modèles en cire, préalables à la fonte du métal.

C’est ce que l’on observe dans cette sculpture en bronze que nous vous présentons ici, où le félin levant la tête est frappant de naturel. La puissance de sa musculature apparaît sur le cou et le haut de la patte avant. Le flanc est émacié, dessinant l’arc osseux et la queue alerte. Tous ces détails insufflent le mouvement et le réalisme.

Après la Première Guerre Mondiale, Guyot s’installe dans l’ancien atelier de Picasso au Bateau-Lavoir, haut lieu de l’art moderne de la première moitié du 20e siècle. Il y restera jusqu’à l’incendie qui le ravage en 1970 et détruit une partie de ses moules. Il meurt deux ans plus tard.

La reconnaissance est venue assez tardivement malgré les expositions chez Jacques-Émile Ruhlmann ou les grandes commandes de l’État, à l’instar de celle qu’il exécute pour l’Exposition Internationale de 1937, avec la réalisation du groupe monumental « Chevaux et Chien » en bronze doré, ornant une fontaine des bassins du Trocadéro.

Son œuvre symbolise la tradition française du bronze animalier, dont il est un acteur majeur pour l’Art déco.

La « Panthère levant la tête » est l’une des sculptures les plus puissantes et majestueuses de son répertoire.