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La quintessence de la céramique décorative de La Borne

La quintessence de la céramique décorative de La Borne

En vente le 25 juin 2025

 

 

La Borne, située dans le Berry, est un haut lieu historique de la poterie et de la céramique en France. Grâce à un important filon de grès et à des techniques de cuisson à haute température, le village est devenu un centre majeur de création céramique du 20e siècle. D’abord utilitaire, la production prend également une voie plus décorative avec la demande accrue pour des pièces folkloriques ou à caractère purement visuel. Après la seconde guerre mondiale, alors que de nombreux villages potiers déclinaient, La Borne a connu un véritable renouveau grâce à l’arrivée d’artistes-céramistes venus de divers horizons. Plusieurs ont marqué l’histoire de la céramique moderne :

Vassil Ivanoff (1897-1976), d’origine bulgare, est l’une des figures majeures du renouveau de la céramique à La Borne, après la Seconde Guerre mondiale. Arrivé en France en 1922, il s’installe à La Borne en 1946. Il travaille le grès, réalise lui-même ses émaux et cuit ses œuvres dans un four à bois. Ivanoff est considéré comme le “premier expressionniste de la céramique” : ses œuvres, souvent monumentales, mêlent poterie traditionnelle et sculpture d’avant-garde. Nous présenterons un vase et un grand panneau mural décoratif, composé de 10 carreaux en grès au sel formant un décor central brutaliste en haut-relief, dont il n’existe qu’un seul autre exemplaire dans la production d’Ivanoff, conservé au Musée Ivanoff de la Borne.

Élisabeth Joulia (1925-2003) est une autre grande céramiste associée à La Borne. Elle s’y installe en 1949 et développe une œuvre sans équivalent. Dès les années 1950, elle se tourne vers la sculpture en grès, créant des formes puissantes et abstraites, inspirées par la nature et les civilisations anciennes. Vivant dans une austérité assumée, proche de la nature, Joulia cherche à exprimer l’essence du monde vivant au travers des formes qu’elle reproduit ou des engobes qu’elle utilise. Nous présenterons trois de ses créations, dont une rare lampe modulaire en grès, ornée d’un décor géométrique d’anneaux accolés, dont l’inspiration provient des « ronds de sorcières », ces formations naturelles de champignons dont les sporophores (parties visibles) apparaissent souvent en cercles concentriques ou accolés, créant un motif régulier de cercles juxtaposés.

Pierre Digan (1941-2016) débute sa formation à l’École des Arts Appliqués de Beaune au milieu des années 1950, sous la direction du céramiste Michel Lucotte. En 1960, il s’installe à La Borne, où il collabore avec Barbara Delfosse pour réaliser de grandes sculptures et une production de grès utilitaire pyrité. Dans les années 1970, Digan se distingue par la création d’éléments décoratifs muraux modulaires en grès émaillé, qui connaissent un succès international et participent au renouveau de l’art décoratif mural. Nous présenterons deux ensembles de carreaux en grès émaillé, conçus pour former des panneaux décoratifs géométriques : des œuvres en relief, originales, qui témoignent de l’inventivité de Digan dans le domaine de la céramique architecturale.

 

 
 


 

VENTE « ARTS DÉCORATIFS DU 20E SIÈCLE & DESIGN »

Mercredi 25 juin, 14h
Tajan, 37 rue des Mathurins, 75008 Paris

CONTACTS
Marie-Cécile Michel – Directeur Arts décoratifs du 20e & Design
+33 1 53 30 30 58 – [email protected]

Ariane de Miramon – Directeur Presse & Communication
+33 1 53 30 30 68 – [email protected]