NATURE & ARCHITECTURE
Exposition du 22 au 28 Mars / Vente le 28 mars à 18h, Espace Tajan et Tajan online.
Le mobilier le plus beau a toujours été pensé, dessiné et conçu dans un territoire situé entre fonction et représentation. Les architectes et sculpteurs ont ainsi apporté de tout temps aux ébénistes des contributions majeures. Aujourd’hui, alors que l’architecture a déjà relevé tant de défis de l’ordre de la performance, les architectes les plus humanistes et les plus sensés s’intéressent enfin à la qualité de vie de l’individu, et cherchent même à lui communiquer une forme de pensée et de poésie, à travers une création où les matériaux les plus novateurs le disputent aux matières traditionnelles.
Il s’agit, dans notre époque de mondialisation, de permettre un vivre-ensemble en sauvegardant les identités culturelles de chacun. C’est seulement dans cette dimension multiculturelle que peut se construire un futur plus intelligent et humaniste. Les artistes présentés confrontent la dimension plastique de leurs oeuvres aux espaces naturels spécifiques sur lesquels ces oeuvres ont été érigés, créant ainsi des images d’une intensité poétique toute particulière. Animés par des visées humanistes et esthétiques, nous souhaitons que la teneur artistique des oeuvres sélectionnées dans notre catalogue soit une contribution à la genèse de cette harmonie fondamentale qu’est le dialogue entre Nature et Architecture.
Quand la nature inspire le design et l’architecture
Écaille de reptile, forêt revisitée, pomme de pin, branchage, globe terrestre ou aile de libellule… Les architectes sont de plus en plus nombreux à s’inspirer des formes naturelles. Pour des raisons écologiques autant qu’esthétiques, nous nous focaliserons sur deux créateurs : Maria Cristina Carlini et Giuseppe Rivadossi.
Deux réflexions pour une même ambition. Ces artistes figurent parmi les pionniers qui ont interrogé le rapport de la ville et de l’habitat à la nature. Dans les années 1960, certains réalisent que le cadre de la vie de l’homme, qui se développe alors, l’éloigne de l’environnement. Les objets sont sans lien avec l’habitation, qui est elle-même coupée d’une ville se détournant de la nature.
Maria Cristina Carlini est une artiste italienne qui aime à se confronter à la matière à travers la sculpture. Bien que la pratique céramique soit son quotidien, ses investigations s’étendent aux sculptures en bois, fer ou acier corten, comme en témoigne sa récente exposition itinérante à Cologne, Strasbourg et Zagreb : « Terra, fuoco, ferro, legno/Terre, feu, fer, bois ». Maria Cristina Carlini qui a depuis longtemps atteint une forte renommée internationale, a débuté ses travaux céramiques au début des années 70 à Palo Alto en Californie. En 1975, on la retrouve à Bruxelles où elle est devenue enseignante de sa discipline. En 1978, de retour en Italie, elle ouvre son propre studio de création à Milan. Sa quête artistique lui permet de réintroduire de la poésie et de l’humanité dans les cités modernes. Ses oeuvres consacrées par nombreux commanditaires privés ou publics lui permettent d’être exposée en permanence en Europe : Rome, Milan, Cosenza, Lorette, Reggio Calabria, Varese, Paris, Madrid, également aux EtatsUnis : Denver, Miami, ou encore en Asie : Shanghai, Jinan, RongchengShandong, Tianjin, sans parler de sa formidable exposition à la Cité Interdite de Pékin.
Parallèlement à son exposition à l’espace Tajan du 22 au 28 mars 2019, Maria Cristina Carlini expose du 21 mars au 12 avril 2019 au Beffroi de la place du Louvre à Paris.
Le sculpteur et ébéniste Giuseppe Rivadossi travaille depuis les années 1960 sur l’espace domestique, qu’il voit comme le lieu de communication et celui de l’épanouissement de l’âme. Il est un homme pétri des convictions les plus élémentaires, qu’il décline avec un talent virtuose. Ancré sur nos valeurs fondamentales universelles : la mère, l’enfant et l’habitation, Mamma, Bambino, Habito, il décline des oeuvres dans lesquelles fusionnent ses inspirations et ses conceptions esthétiques. Les aspects tridimensionnels et architecturés de ses réalisations conjuguent ainsi force, rythme et poésie. À partir de 1980, son intérêt s’est porté sur l’aspect architectonique du bois en tant que structure, tandis qu’aujourd’hui sa réflexion se tourne vers l’exploitation des caractéristique physique de celui-ci. Sa chaise Fiorita de 1992, en érable, pourrait symboliser ses recherches : les montants du dossier formant un tronc se terminent en branches. La surface de ses armoires, tables ou enfilades est travaillée en pointe de diamant, caissons ou rainures… le résultat : des pièces aussi séduisantes qu’écolo.
Enfin, seront aussi représentés lors de cet évènement à l’Espace Tajan, le travail de : Roberto Giulio Rida, Roland Mellan, Claude Nicolet, Santo Cinalli, Werner Neumann, Gregory Nangle, Brigitte Moreau Serre, Philipp Aduatz….