Signora Napoletana de Giuseppe de Nittis
En vente le 11 juin 2025

(Barletta, 1846 -Saint-Germain-en-Laye, 1884)
Signora Napoletana
Toile 95 x 75 cm
90 000 / 120 000€
PROVENANCE : Collection particulière, Rome en 1990 ; Vente anonyme, Londres, Sotheby’s, 1er déc. 1999, n° 24 ; Vente anonyme, Londres, Christie’s, 26 juin 2007, n° 166
BIBLIOGRAPHIE : P. Dini et G. L. Marini, De Nittis. La Vita, I Documenti, Le Opere Dipinte, Turin, 1990, n° 733, reproduit (Signora Napoletana).
L’artiste
Peintre de la vie moderne de la seconde moitié du XIXe siècle, Giuseppe De Nittis fait du sujet féminin l’un de ses thèmes favoris. Installé à Paris depuis 1867, il s’y affirme à partir de 1880 comme le véritable portraitiste de la Parisienne. Il retient des impressionnistes et de ses amitiés tissées dans la capitale avec Degas et Manet, une liberté dans ce genre qui lui permet de s’éloigner des poses traditionnelles pour leur préférer des attitudes plus désinvoltes et spontanées.

Barletta, Pinacoteca De Nittis
L’œuvre Signora Napoletana
Ici, par son mouvement serpentin, le modèle découvre sa nuque ce qui permet à son visage d’accrocher la lumière blanche provenant de la gauche. Insensible à la présence du peintre, elle est absorbée par une pensée qui semble s’épancher dans l’espace de la pièce dont les contours sont laissés inachevés. Son corps est gracieusement retourné contre le dossier d’un siège, dont on devine timidement le bleu de la garniture, et qui sert d’appui à ses mains entrelacées.
L’artiste lui offre un décor idéal qui lui confère toute sa force de présence. Il joue habilement avec des nuances ocres qu’il résout en une chaude harmonie brune de laquelle émergent les vaporeux camaïeux de blancs revêtus par le modèle ainsi savamment repoussé vers l’avant de la composition.
La brosse du peintre se fait plus insistante à l’endroit du visage qui concentre alors notre attention. Tout entièrement consacrée à ses rêveries, la vivacité de son regard est décrite au moyen d’une touche délicate et raffinée qui contraste avec le tumulte du fond à la facture fuyante et nerveuse.
L’artiste s’intéresse aux étoffes de la mode féminine et recompose avec attention la robe blanche au tissu fondant et laiteux. Il garde un sens de l’élégance féminine qu’il avait pu apprécier en Angleterre chez Tissot, Whistler et Sargent durant ses séjours londoniens effectués à partir des années 1870.
De Nittis, qui a partagé sa vie entre Naples, Paris et Londres, propose ici une scène tout à la fois mondaine et intime, dont la vigueur n’est pas non plus sans rappeler les charmantes femmes de Giovanni Boldini.
Vente « Tableaux & dessins anciens »
Mardi 11 juin 2025 à 18h
Tajan, 37 rue des Mathurins, 75008 Paris
Contacts
Thaddée Prate – Directeur Tableaux et Dessins Anciens
+33 1 53 30 30 47 – [email protected]
Landry Orizet – Commissaire-priseur
+33 1 53 30 30 46 – [email protected]
Expert : Cabinet Eric Turquin
69, rue Sainte Anne 75002 Paris
Service Presse et Photo
Ariane de Miramon – Directeur Marketing et Communication
+33 1 53 30 30 68 – [email protected]