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TRÈS BELLE ADJUDICATION !

 

Lors de sa belle vente de Mobilier et Objets d’Art le 29 novembre dernier, la maison de ventes Tajan a proposé aux enchères un étonnant tondino en majolique daté de 1525 provenant de l’atelier du Maestro Giorgio Andreoli.

Après une éblouissante bataille d’enchères, cette magnifique pièce dénichée par Ariane Blanche notre correspondante à Nantes a totalisé un résultat de 262 400 € (estimée au départ 10 000-20 000 €) !

 

TONDINO EN MAJOLIQUE, GUBBIO, ATELIER DE MAESTRO GIORGIO ANDREOLI, XVIe SIÈCLE, DATÉ 1525, AU REVERS UN NUMÉRO D'INVENTAIRE DE LA COLLECTION ROTHSCHILD 147.R, à décor polychrome et lustré, sur la droite Cupidon, les yeux bandés attachés à un arbre, son carquois et son arc brisé à ses pieds, à gauche, deux amours, l'un décochant une flèche, au centre un Amour tenant un arc dans un médaillon sur fond lustré ocre. Signé et daté au revers en lustre rouge: 1525 M°G° pour Maestro Giorgio.

 

 

Description de l’œuvre :

Le putto attaché représentant Cupidon est une image classique de l’Amour à la Renaissance, ses yeux bandés figurant que les amants ignorent où ils vont, qu’ils n’ont aucun jugement et ne sont conduits par aucun discernement mais par la seule passion.

Cette représentation se rapproche d’une autre coupe de Gubbio. Conservée au British Museum et également datée de 1525, John Mallet, ancien conservateur des céramiques au Victoria and Albert Museum, l’a attribuée au peintre Francesco Xanto Avelli.

 

Qui était Francesco Xanto Avelli ?

Jusqu’à récemment, la vie de Xanto Avelli était peu renseignée. Reconnu comme peintre de poterie, poète, impliqué dans la politique et étroitement lié à Francesco Maria I della Rovere, duc d’Urbino, Xanto était un véritable homme de la Renaissance. Fait inhabituel pour un potier, il a étudié les classiques, choisissant souvent des thèmes de la mythologie, de l’histoire ancienne et de l’actualité comme sujets pour sa peinture. Il figure parmi les très grands peintres d’istoriato sur la majolique.

Le nom complet de Xanto comprend souvent les mots « da Rovigo », indiquant qu’il était originaire de cette ville, mais nous savons qu’il a surtout travaillé dans et autour d’Urbino. Il fut l’un des premiers peintres de maïolique à signer et dater ses œuvres, ce qui témoigne de sa volonté d’être reconnu comme un artiste et non comme un artisan.

 

 

La majolique mérite amplement l’intérêt de ceux qui s’intéressent à la Renaissance italienne. Elle fait partie des rares formes de l’art de la Renaissance dans lesquelles la couleur nous est parvenue telle qu’elle était lorsqu’elle quitta l’atelier, sans altération aucune.

“Majoliques italiennes de la Renaissance. Collection Paul Gillet”, Fondation Bemberg, 2015. Exhibition catalogue, 25 June - 27 September 2015. © Fondation Bemberg / the authors

 

 

CONTACTS :

 

Elsa KOZLOWSKI / Commissaire-priseur

+ 33 1 53 30 30 39

[email protected] 

 

Chloé KARMI / Spécialiste

+ 33 1 53 30 30 16

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