Communiqué de presse
[26 septembre 2006]
PHOTOGRAPHIES
14 novembre 2006, H�tel Drouot
Notre prochaine vente de Photographies rassemblera les archives de la Maison Braun ainsi que des tirages de la Comtesse de Castiglione par le photographe Pierre-Louis Pierson et des tirages gelatino-argentiques � Etudes de Fleurs � par Adolphe Braun.
ARCHIVES DE LA MAISON BRAUN
La Maison BRAUN
C�est le dessin sur �toffe qui a amen� Adolphe Braun (1812- 1877) � la photographie. En 1854, Braun pr�sente � l�Acad�mie des Sciences une collection de � Fleurs Photographi�es � destin�e aux dessinateurs industriels. Le succ�s qu�elles obtiennent � l�Exposition Universelle de 1855 l�encourage � poursuivre dans cette voie. Braun propose alors � L�Alsace Photographi�e � (1858-1859), qui lui vaut la croix de chevalier de la L�gion d�Honneur et le titre de � Photographe de S.M. l�Empereur �.
Son atelier situ� � Dornach pr�s de Mulhouse devint en 1862 un �tablissement industriel connu dans le monde entier pour des reproductions d��uvres d�art conserv�es dans les grands mus�es europ�ens avec pendant longtemps un droit exclusif de reproduction pour les peintures et dessins du Louvre.
Adolphe Braun est l�un des principaux repr�sentants de la photographie de nature morte au dix-neuvi�me si�cle mais il excelle aussi dans l�art du paysage. Dans les ann�es 1875 il cherche de nouveaux partenaires et fonde en 1876 la soci�t� Adolphe Braun et Cie un an avant son d�c�s. Son fils Gaston lui succ�de et avec l�aide de Louis Pierson son beau p�re et de L�on Cl�ment son beau- fr�re il rel�ve l�entreprise au bord de la faillite .La maison signe en 1883 un contrat d�exclusivit� de 30 ans avec le mus�e du Louvre. L�objectif est de reproduire 7000 �uvres et de fournir des tirages aux conservateurs. Les clich�s inscrits � l�inventaire du mus�e deviennent propri�t� de l�Etat .En �change la Maison Braun re�oit le titre de photographe officiel du mus�e du Louvre.
En 1899, la soci�t� change de raison sociale et devient Braun, Cl�ment et Cie. En 1910, l�entreprise se nomme Braun et Cie ; elle compte une succursale � New-York et une � Londres.
Le fonds de n�gatifs de la Maison Braun se trouve aux Archives D�partementales du Haut Rhin � Colmar, des n�gatifs concernant les reproductions d��uvres d�arts sont conserv�s aux Archives photographiques de la m�diath�que de l�Architecture et du patrimoine�
Les archives photographiques pr�sent�es dans cette vente proviennent vraisemblablement de la succursale parisienne de la Maison Braun : � Galerie d�Art Braun et Cie, Paris � elles ont �t� c�d�es par la famille � l�actuel propri�taire.
Sauf mention contraire les �preuves pr�sent�es dans cette vente ont �t� tir�es au d�but du XXe si�cle sur des papiers g�latino-argentiques probablement d�apr�s les n�gatifs originaux. La plupart sont mont�es sur carton avec des indications de r�f�rencement au crayon sur les montages.
Certains de ces n�gatifs ont aujourd�hui disparu, d�autres ont �t� utilis�s avec des cadrages diff�rents de ceux des tirages d��poque.
Un certain nombre d��preuves (plus particuli�rement certaines �tudes de portraits de la Comtesse de Castiglione r�alis�es par Louis Pierson) sont in�dites et vont donc apparaitre pour la premi�re fois.
Nos remerciements vont � Mr. Christian Kempf et Mr Sylvain Morand pour leur aide concernant la Maison Braun et sa succursale Parisienne
La Comtesse de Castiglione (1837-1899) et le photographe Pierre-Louis Pierson (1822-1913)
Le nom de Virginia Oldoini, Comtesse de Castiglione, est li� aux intrigues politiques et galantes du second Empire, aux fastes de la cour des Tuileries et au rayonnement d�un Paris cosmopolite, capitale de la mode et des plaisirs. N�e � Florence en 1837, elle �pouse tr�s jeune le comte V�rasis de Castiglione . Cousine de Cavour et intime de Victor-Emmanuel de Savoie, roi du Pi�mont, elle est envoy�e � Paris en 1855 pour plaider la cause de l�Unit� italienne aupr�s de Napol�on III. Ses toilettes extravagantes, ses drap�s � l�antique mettant en valeur son orgueilleuse beaut� et font sensation � la cour. En 1856 elle devient la ma�tresse de l�Empereur. En 1858 apr�s une rupture qui la meurtrit, elle rentre en Italie. Elle ne reviendra se fixer d�finitivement � Paris qu�en 1861. S�par�e de son mari, elle entretient d�s lors de nombreuses liaisons dans le monde de la haute finance, de l�aristocratie et de la politique. Apr�s la chute de l�Empire, elle vit de plus en plus recluse, maintenant autour d�elle une atmosph�re de myst�re. Elle s��teint en 1899, �g�e de soixante deux ans.
N� en 1822 � Hinckange en Lorraine, Pierre Louis Pierson s�int�resse tr�s t�t � la photographie. D�s 1844, il poss�de un atelier � Paris et jouit d�une solide r�putation lorsque son association avec les fr�res Mayer le place � la t�te d�une importante entreprise commerciale. La rencontre entre le photographe et son mod�le a lieu en 1856, il restera le photographe attitr� de la Comtesse pendant 40 ans.
En 1867 Pierson expose son portrait en � Dame de c�ur � � la section fran�aise de photographie � l�Exposition universelle de Paris. Entre 1861 et 1867 s�installe une intense collaboration entre la comtesse et le photographe. Celle-ci lors de nombreuses s�ances de pose excelle dans l�art de la mise en sc�ne, elle d�veloppe des r�les de : Madone, femme afflig�e, m�re, femme � la mode dans des tenues extravagantes � Dans une atmosph�re ludique qui laisse une large part � l�improvisation, la comtesse cr�e avec l�aide de Pierson diff�rents personnages. Robes, coiffures, attitudes, tout est �tudi� pour cr�er un effet dramatique. Grace � des effets de miroir elle peut se d�doubler et se pr�senter sous diff�rents aspects.
Certaines �tudes la montrent cheveux d�faits, allong�e. A sa demande, Pierson photographie ses jambes et ses pieds, cr�ant des images au message �rotique tr�s avanc� pour l��poque.
En 1878 il s�associe � son beau-fils Gaston Braun fils d�Adolphe Braun et h�ritier de la Braun Compagnie. D�s lors l�ensemble du fonds photographique devient la propri�t� de la Maison Braun.
Le fonds Mayer et Pierson est entrepos� avec le fonds Braun aux Archives D�partementales du Haut Rhin, il compte 203 plaques de verre se rapportant � la Castiglione.
Bibliographie : Pierre Apraxine articles parus dans � La Comtesse de Castiglione par elle -m�me � R.M.N. 1999.
Experts : Paul Benarroche et Serge Kakou
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