BARTOLOMEO CAVAROZZI (VITERBE 1587-ROME 1625)
SAINT JEAN-BAPTISTE
Toile
Cadre en bois laqué noir et doré, travail italien vers 1600, portant au dos les armes de la famille Mattei et un n° 39D
St. John the Baptist, canvas, in a black and gilt lacquered wood frame, Italian work c. 1600, bearing on the back the Mattei family arms and a n ° 39D
100 X 136 CM - 39 3/8 X 53 1/2 IN.

€150,000-200,000

PROVENANCE :
Collection Mattei (selon les armoiries au dos).

Notre tableau peut être rendu à Bartolomeo Cavarozzi, par comparaison avec le Sacrifice d’Isaac de l’ancienne collection Barbara Piasecka Johnson (copie avec variante d’un original de Caravage) et le Saint Jean-Baptiste de la cathédrale de Tolède en Espagne (Fig. 1). Ce chef-d’oeuvre du Caravagisme est aujourd’hui attribué à Cavarozzi par la majorité de la critique 1.
Caravage a renouvelé l’iconographie de saint Jean-Baptiste adolescent à diverses étapes de sa carrière, notamment à travers le tableau de la pinacothèque Capitoline à Rome (vers 1602) où il reprend la pose d’un des ignudi de la Chapelle Sixtine de Michel-Ange. Il a ensuite peint les compositions conservées à la Nelson-Atkins Museum de Kansas City (1602-1603), à la galerie Corsini à Rome (1606) et une ultime version à la Galerie Borghèse de Rome (1610). Ces œuvres de Caravage ont servi de modèles à nombre de ses disciples (par exemple le Baptiste de Bartolomeo Manfredi au musée du Louvre). Dans l’effervescence et l’émulation artistique de la Rome des premières décennies du XVIIe siècle, les jeunes artistes s’inspiraient de son style pour réinventer ces sujets religieux à travers un réalisme nouveau, un clair-obscur contrasté et éclairage dramatique. Il leur suffisait de faire poser un modèle et d’ajouter quelques détails iconographiques naturalistes (ici un mouton, une croix et une plante), pour réaliser un tableau commandé par un client ayant le prénom du saint représenté ou pour la galerie d’un amateur. Parmi ceux-ci, Bartolomeo Cavarozzi, arrivé à Rome dans sa jeunesse, se forme dans l’atelier de Tarquino Ligustri, puis dans celui de Cristofalo Roncalli, dit Pomarancio. Après une quinzaine d’années passées dans la Ville éternelle, il diffuse le caravagisme en Espagne au cours d’un séjour en 1617-1619.
Dans notre Saint Jean-Baptiste, le peintre se souvient surtout de la version de la galerie capitoline, dont témoignent par exemple le modelé du nu ou les feuilles vertes d’un verbascum luxuriant. Il reprend dans d’autres œuvres du maître lombard les drapées rouges amples aux plis cassés. Il mêle à la fois sa connaissance de la peinture d’histoire et le réalisme des éléments de nature morte, domaine dans lequel Cavarozzi se spécialisera ensuite.
Une attribution au maître de Baranello avait été proposée pour ce tableau par Gianni Papi en 2012, artiste dont le corpus a été regroupé par Gianni Papi autour de l’Ecce Homo conservé dans l’église de San Michele Arcangelo à Baranello.

Une autre version de cette composition est passée en vente chez Christie's, Londres, 6 juillet 2010, n°8, comme attribué à Tomasso Salini.

Nous remercions le professeur Francesco Petrucci de nous avoir confirmé l’attribution à Francesco Cavarozzi par courrier numérique le 23 octobre 2020.

Note 1 : voir le catalogue de l’exposition Vélasquez, Paris, Grand Palais, mars-juillet 2015, p.150-151.



    Notes:
  • PROVENANCE :
    Collection Mattei (selon les armoiries au dos).

    Notre tableau peut être rendu à Bartolomeo Cavarozzi, par comparaison avec le Sacrifice d’Isaac de l’ancienne collection Barbara Piasecka Johnson (copie avec variante d’un original de Caravage) et le Saint Jean-Baptiste de la cathédrale de Tolède en Espagne (Fig. 1). Ce chef-d’oeuvre du Caravagisme est aujourd’hui attribué à Cavarozzi par la majorité de la critique 1.
    Caravage a renouvelé l’iconographie de saint Jean-Baptiste adolescent à diverses étapes de sa carrière, notamment à travers le tableau de la pinacothèque Capitoline à Rome (vers 1602) où il reprend la pose d’un des ignudi de la Chapelle Sixtine de Michel-Ange. Il a ensuite peint les compositions conservées à la Nelson-Atkins Museum de Kansas City (1602-1603), à la galerie Corsini à Rome (1606) et une ultime version à la Galerie Borghèse de Rome (1610). Ces œuvres de Caravage ont servi de modèles à nombre de ses disciples (par exemple le Baptiste de Bartolomeo Manfredi au musée du Louvre). Dans l’effervescence et l’émulation artistique de la Rome des premières décennies du XVIIe siècle, les jeunes artistes s’inspiraient de son style pour réinventer ces sujets religieux à travers un réalisme nouveau, un clair-obscur contrasté et éclairage dramatique. Il leur suffisait de faire poser un modèle et d’ajouter quelques détails iconographiques naturalistes (ici un mouton, une croix et une plante), pour réaliser un tableau commandé par un client ayant le prénom du saint représenté ou pour la galerie d’un amateur. Parmi ceux-ci, Bartolomeo Cavarozzi, arrivé à Rome dans sa jeunesse, se forme dans l’atelier de Tarquino Ligustri, puis dans celui de Cristofalo Roncalli, dit Pomarancio. Après une quinzaine d’années passées dans la Ville éternelle, il diffuse le caravagisme en Espagne au cours d’un séjour en 1617-1619.
    Dans notre Saint Jean-Baptiste, le peintre se souvient surtout de la version de la galerie capitoline, dont témoignent par exemple le modelé du nu ou les feuilles vertes d’un verbascum luxuriant. Il reprend dans d’autres œuvres du maître lombard les drapées rouges amples aux plis cassés. Il mêle à la fois sa connaissance de la peinture d’histoire et le réalisme des éléments de nature morte, domaine dans lequel Cavarozzi se spécialisera ensuite.
    Une attribution au maître de Baranello avait été proposée pour ce tableau par Gianni Papi en 2012, artiste dont le corpus a été regroupé par Gianni Papi autour de l’Ecce Homo conservé dans l’église de San Michele Arcangelo à Baranello.

    Une autre version de cette composition est passée en vente chez Christie's, Londres, 6 juillet 2010, n°8, comme attribué à Tomasso Salini.

    Nous remercions le professeur Francesco Petrucci de nous avoir confirmé l’attribution à Francesco Cavarozzi par courrier numérique le 23 octobre 2020.

    Note 1 : voir le catalogue de l’exposition Vélasquez, Paris, Grand Palais, mars-juillet 2015, p.150-151.

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