CHEVAL CABRÉ EN LEVADE, D'APRÈS LÉONARD DE VINCI (1452-1519), FIN DU XVIe/XVIIe SIÈCLE
Bronze, fonte à cire perdue.
Sur un socle en travertin moderne.
Prancing horse after Leonardo da Vinci, late 16th/17th century, lost-wax bronze casting.
HAUT. 23,5 CM - LARG. 27 CM - PROF. 12 CM • 9 1/4 X 10 5/8 X 4 3/4 IN.

€60,000-80,000

Provenance
Ancienne collection Pierre Jeannerat 1933
Un rare témoignage de l'œuvre sculptée disparue de Léonard de Vinci.
Le cheval de bronze, que nous présentons ici, appartient à un groupe dont le prototype est le célèbre cheval cabré avec guerrier du musée des Beaux-Arts de Budapest en Hongrie. Ce groupe de chevaux cabrés en bronze a été étudié abondamment depuis le début du XXe siècle.
Notre cheval provient de l'ancienne collection de Pierre Jeannerat, collectionneur qui fut secrétaire particulier du maréchal Lyautey au Maroc. Ayant découvert ce cheval à Londres en 1933, il lui consacre un article dans la revue Apollo en 1934 (Vol XIX, pp.312/316) ; Depuis cette date, il est étudié à de nombreuses reprises avec plusieurs autres modèles à la suite du cheval de Budapest. Généralement désignés par leur ville de résidence comme le cheval de New-york (Metropolitan Museum) , le cheval de Budapest (Musée des Beaux Arts de Budapest) et le cheval de Limmerick en Irlande (Hunt Museum). Ces trois chevaux constituent avec le cheval de Londres ou cheval Jeannerat, le groupe initial auquel viendront s'ajouter quatre variantes dans les dernières décennies;
Considérés dans la première partie du XXe siècle, comme issus de l'atelier ou de la main de Léonard de Vinci, ces chevaux de bronze sont aujourd'hui reconnus comme des bronzes fondus d'après un ou plusieurs modèles d'argile ou de cire issus de l'atelier du maître et disparus depuis.
Le Bronze Jeannerat ou "cheval de Londres" est mentionné dans plus de dix-sept publications consacrées à ce groupe très étudié depuis 1934 . En 1961, il est exposé successivement au Victoria and Albert Museum de Londres puis au Rijksmuseum d'Amsterdam, dans le cadre d'une exposition du British Council consacrée aux statuettes de bronze de la Renaissance Italienne, dans laquelle le cheval de la collection Jeannerat est choisi par John Pope-Hennessy pour représenter le groupe des chevaux liés à l'œuvre de Léonard de Vinci. Par la suite, la plupart des chercheurs vont accepter l'hypothèse selon laquelle ces chevaux de bronze furent fondus à plusieurs époques à la suite. Le cheval de Budapest est considéré comme le plus ancien du groupe.
La posture de ce cheval cabré peut être rapprochée d'une figure de dressage particulière, la levade, codifiée dés le 16ème siècle, ou l'animal est presque assis, très en arrière sur ses postérieurs légèrement ouverts et très fléchis, jarrets prés du sol et le corps formant un angle faible avec le sol.
La torsion de l'encolure et les antérieurs légèrement décalés confèrent à ce cheval un réalisme et une vigueur qui se retrouve dans les dessins de Léonard de Vinci, conservés dans les collections royales britanniques.
Plusieurs chercheurs voient l'origine de ce modèle dans une "maquette" disparue qui aurait été modelée suivant les instructions de la main du maître annotées au-dessus du dessin d'un cheval cabré sur un feuillet préparatoire à la fresque de la bataille d'Anghiari (inachevée et disparue en 1511) ou il précise " en faire un petit en cire, d'un doigt de long " (Dessin RCIN912328 recto, Royal Collection Trust).
D'autres auteurs émettent l'hypothèse que la position "assise" du cheval serait justifiée par l'abaissement du centre de gravité et son report vers l'arrière mieux à même de supporter le poids de la colossale statue équestre du duc Sforza de Milan, projet inachevé dont les petits chevaux de bronze auraient repris une maquette.
La présence à Rome vers 1520 d'un modèle de cheval à la posture assise inhabituelle très proche du groupe étudié est suggérée par un cheval vu de dos sur un dessin préparatoire de l'atelier de Raphaël par Giovanni Francesco Penni (c.1496-1528) pour la bataille de Constantin contre Maxence dans la salle de Constantin au Vatican (Musée du Louvre Inv. 3872).
Les études stylistiques, techniques et métallurgiques nous permettent d'envisager une datation à la fin du XVIe/XVIIe siècle pour le cheval Jeannerat, qui demeure le seul du groupe initial conservé en mains privées.



    Notes:
  • Provenance
    Ancienne collection Pierre Jeannerat 1933
    Un rare témoignage de l'œuvre sculptée disparue de Léonard de Vinci.
    Le cheval de bronze, que nous présentons ici, appartient à un groupe dont le prototype est le célèbre cheval cabré avec guerrier du musée des Beaux-Arts de Budapest en Hongrie. Ce groupe de chevaux cabrés en bronze a été étudié abondamment depuis le début du XXe siècle.
    Notre cheval provient de l'ancienne collection de Pierre Jeannerat, collectionneur qui fut secrétaire particulier du maréchal Lyautey au Maroc. Ayant découvert ce cheval à Londres en 1933, il lui consacre un article dans la revue Apollo en 1934 (Vol XIX, pp.312/316) ; Depuis cette date, il est étudié à de nombreuses reprises avec plusieurs autres modèles à la suite du cheval de Budapest. Généralement désignés par leur ville de résidence comme le cheval de New-york (Metropolitan Museum) , le cheval de Budapest (Musée des Beaux Arts de Budapest) et le cheval de Limmerick en Irlande (Hunt Museum). Ces trois chevaux constituent avec le cheval de Londres ou cheval Jeannerat, le groupe initial auquel viendront s'ajouter quatre variantes dans les dernières décennies;
    Considérés dans la première partie du XXe siècle, comme issus de l'atelier ou de la main de Léonard de Vinci, ces chevaux de bronze sont aujourd'hui reconnus comme des bronzes fondus d'après un ou plusieurs modèles d'argile ou de cire issus de l'atelier du maître et disparus depuis.
    Le Bronze Jeannerat ou "cheval de Londres" est mentionné dans plus de dix-sept publications consacrées à ce groupe très étudié depuis 1934 . En 1961, il est exposé successivement au Victoria and Albert Museum de Londres puis au Rijksmuseum d'Amsterdam, dans le cadre d'une exposition du British Council consacrée aux statuettes de bronze de la Renaissance Italienne, dans laquelle le cheval de la collection Jeannerat est choisi par John Pope-Hennessy pour représenter le groupe des chevaux liés à l'œuvre de Léonard de Vinci. Par la suite, la plupart des chercheurs vont accepter l'hypothèse selon laquelle ces chevaux de bronze furent fondus à plusieurs époques à la suite. Le cheval de Budapest est considéré comme le plus ancien du groupe.
    La posture de ce cheval cabré peut être rapprochée d'une figure de dressage particulière, la levade, codifiée dés le 16ème siècle, ou l'animal est presque assis, très en arrière sur ses postérieurs légèrement ouverts et très fléchis, jarrets prés du sol et le corps formant un angle faible avec le sol.
    La torsion de l'encolure et les antérieurs légèrement décalés confèrent à ce cheval un réalisme et une vigueur qui se retrouve dans les dessins de Léonard de Vinci, conservés dans les collections royales britanniques.
    Plusieurs chercheurs voient l'origine de ce modèle dans une "maquette" disparue qui aurait été modelée suivant les instructions de la main du maître annotées au-dessus du dessin d'un cheval cabré sur un feuillet préparatoire à la fresque de la bataille d'Anghiari (inachevée et disparue en 1511) ou il précise " en faire un petit en cire, d'un doigt de long " (Dessin RCIN912328 recto, Royal Collection Trust).
    D'autres auteurs émettent l'hypothèse que la position "assise" du cheval serait justifiée par l'abaissement du centre de gravité et son report vers l'arrière mieux à même de supporter le poids de la colossale statue équestre du duc Sforza de Milan, projet inachevé dont les petits chevaux de bronze auraient repris une maquette.
    La présence à Rome vers 1520 d'un modèle de cheval à la posture assise inhabituelle très proche du groupe étudié est suggérée par un cheval vu de dos sur un dessin préparatoire de l'atelier de Raphaël par Giovanni Francesco Penni (c.1496-1528) pour la bataille de Constantin contre Maxence dans la salle de Constantin au Vatican (Musée du Louvre Inv. 3872).
    Les études stylistiques, techniques et métallurgiques nous permettent d'envisager une datation à la fin du XVIe/XVIIe siècle pour le cheval Jeannerat, qui demeure le seul du groupe initial conservé en mains privées.

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3 décembre 2019 15:00 CET
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