Lot 38
JACOB JORDAENS (ANVERS, 1593-1678)
DIANE ET CALLISTO
Panneau de chêne, deux planches
Restaurations
Diana and Callisto, oak panel, two planks, restorations
53 X 75 CM - 20 3/4 X 29 1/2 IN.
€180,000-250,000
PROVENANCE :
Galerie Brunner, Paris (cachet au dos du panneau);
Collection privée, Bruxelles, 1966
Collection privée, Courtrai, 1976
Collection privée, Belgique, depuis 2009
EXPOSITION :
JORDAENS ET L'ANTIQUITE, BRUXELLES, MUSEES ROYAUX DES BEAUX-ARTS, 12 OCTOBRE 2012 - 27 JANVIER 2013, N°87 (NOTICE PAR IRENE SCHAUDIES).
BIBLIOGRAPHIE :
R-A d'Hulst, "Enkele onbekende schilderijen van Jakob Jordaens", Gentse Bijdragen tot de Kunstgeschiedenis en de Oudheidlunde, XIX, 1961-1966, p.90, fig. 8;
R-A d'Hulst, Jacob Jordaens, Anvers, fonds Mercator, 1982, cité p.335, note 56 et cité p. 345.
Hans Vlieghe, Jordaens and the Antique, The Burlington magazine, Janvier 2013, pp. 58-59 (porte un jugement critique sur un groupe de plusieurs tableaux dont le nôtre).
Michel Ceuterick, Jordaens and the Antique, Historians of Netherlandish Art Reviews, Novembre 2013 (confirmant l’authenticité de notre
tableau).
Notre tableau, dont le pendant supposé Diane et Actéon, de dimensions identiques est conservé au musée SKD de Dresde, (fig.5 p 33), peut être mis en relation avec une composition similaire comportant quelques variantes, acquise en 2000 par le musée de l'Académie de San Fernando à Madrid, plus grande (toile, 81 x 120 cm) (fig. 4 p. 32). Elle différe par l'ajout d'un autre chien et d'une draperie rouge au-dessus de Diane, de quelques détails comme une cascade dans le paysage ou le feuillage des arbres plus fourni, de la pose de la nymphe pudique au centre, mais l'enchainement des figures reste le même.
On rapproche souvent ces deux tableaux d'Apollon et les nymphes coupant la barbe de Pan (77 x 120 cm, La Haye, Mauritshuis)(fig. 3 p. 32). Tous trois sont datés vers 1635-1640. Des années particulièrement heureuses pour l'artiste : il est un peintre reconnu depuis longtemps, sa fortune s'accroit et en 1639, il déménage dans une grande maison, fait construire un atelier, où il loge avec son épouse Catarina et ses trois enfants âgés d'une dizaine d'années (la décennie suivante sera moins heureuse à cause des troubles religieux et de la mort de Rubens, puis deux ans plus tard celle de sa femme). Plus globalement, notre panneau s'inscrit dans un groupe de scènes mythologiques des décennies 1630-1640, telles que l'Enlévement d'Europe (musée de Lille) ou Le Repos de Diane (Paris, musée du Petit Palais).
Nous notons également deux dessins préparatoires de Jordaens, pouvant être mis directement en relation avec le groupe entourant Callisto, de notre composition ; l’un conservé à la National Gallery, Edinburgh, (fig.1 p. 32) et l’autre au Musée Boijmans Van Beuningen, Rotterdam, (fig. 2 p. 32).
Comme l'a montré l'exposition "Jordaens et l'Antiquité "à Bruxelles en 2012, l'artiste baroque réinvente pour des cabinets d'amateurs les créations de Titien et de Rubens, peignant avec son pinceau léger et virtuose de véritables grappes de corps féminins nus entremêlés dans des paysages idylliques baignés de lumière.
Une collaboration avec Jan Wildens pour le paysage à l'arrière-plan peut être envisagée.
EXHIBITION :
Jordaens and Antiquity, Brussels, Royal Museums of Fine Arts,
October 12, 2012 - January 27, 2013, n ° 87
(notice by Irène Schaudies).
LITERATURE :
RA d'Hulst, "Enkele onbekende schilderijen van Jakob Jordaens ",
Gentse Bijdragen tot de Kunstgeschiedenis en de Oudheidlunde, XIX, 1961 - 1966, p.90, fig. 8;
RA d'Hulst, Jacob Jordaens, Antwerp, Mercator collection, 1982, quoted p.335, note 56 and quoted p. 345.
Hans Vlieghe, Jordaens and the Antique, The Burlington magazine, January 2013, pp. 58-59 (makes a critical judgment on a group of several paintings including ours).
Michel Ceuterick, Jordaens and the Antique, Historians of Netherlandish Art Reviews, November 2013 (confirming the authenticity of our painting)
Our painting, whose supposed pendant Diane and Actaeon, with same dimensions, is kept at the SKD museum in Dresden, (fig. 5 p 33), can be related to a similar composition (fig. 4 p. 32), with some variations and of a little bit larger size (canvas, 81 x 120 cm) (fig. 1), acquired in 2000 by the San Fernando Academy Museum in Madrid.
Despite several differences of this composition such as presence of one more dog and red drapery over Diane, a waterfall in the landscape, more dense foliage of the trees or chaste nymph in the center of the painting, the disposition of the personages remains equally powerful.
These two paintings are often compared to "Apollo and the Nymphs cutting Pan's beard " (77 x 120 cm, The Hague, Mauritshuis) (fig. 3 p. 32). All three are dated around 1635-1640. These years were particularly happy for the artist: he is a renown painter, his fortune grows and in 1639, he moves in a big house, builds a workshop, where he lives with his wife Catarina and their three children aged around ten (the following decade will be less happy because of religious tensions and Rubens’ death, and that of his wife two years later). More generally, our painting is part of a group of mythology scenes from the 1630-1640, such as “The Abduction of Europa” (Lille Museum) or “The Rest of Diana” (Petit Palais, Paris).
We also note two preparatory drawings by Jordaens, which can be put directly in relation to the group surrounding Callisto, in our composition; one in the National Gallery, Edinburgh (fig. 1 p. 32) and the other at the Boijmans Van Beuningen Museum, Rotterdam (fig. 2 p. 32).
As the exhibition "Jordaens and Antiquity " in 2012 in Brussels has clearly demonstrated, the baroque artist reinvents for cabinets of amateurs the creations of Titian and Rubens, painting with his light and virtuoso brush the whole groups of intertwined naked female bodies in idyllic landscapes bathed in light. A collaboration with Jan Wildens for the landscape in the background may be considered.
-
Notes:
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PROVENANCE :
Galerie Brunner, Paris (cachet au dos du panneau);
Collection privée, Bruxelles, 1966
Collection privée, Courtrai, 1976
Collection privée, Belgique, depuis 2009
EXPOSITION :
JORDAENS ET L'ANTIQUITE, BRUXELLES, MUSEES ROYAUX DES BEAUX-ARTS, 12 OCTOBRE 2012 - 27 JANVIER 2013, N°87 (NOTICE PAR IRENE SCHAUDIES).
BIBLIOGRAPHIE :
R-A d'Hulst, "Enkele onbekende schilderijen van Jakob Jordaens", Gentse Bijdragen tot de Kunstgeschiedenis en de Oudheidlunde, XIX, 1961-1966, p.90, fig. 8;
R-A d'Hulst, Jacob Jordaens, Anvers, fonds Mercator, 1982, cité p.335, note 56 et cité p. 345.
Hans Vlieghe, Jordaens and the Antique, The Burlington magazine, Janvier 2013, pp. 58-59 (porte un jugement critique sur un groupe de plusieurs tableaux dont le nôtre).
Michel Ceuterick, Jordaens and the Antique, Historians of Netherlandish Art Reviews, Novembre 2013 (confirmant l’authenticité de notre
tableau).
Notre tableau, dont le pendant supposé Diane et Actéon, de dimensions identiques est conservé au musée SKD de Dresde, (fig.5 p 33), peut être mis en relation avec une composition similaire comportant quelques variantes, acquise en 2000 par le musée de l'Académie de San Fernando à Madrid, plus grande (toile, 81 x 120 cm) (fig. 4 p. 32). Elle différe par l'ajout d'un autre chien et d'une draperie rouge au-dessus de Diane, de quelques détails comme une cascade dans le paysage ou le feuillage des arbres plus fourni, de la pose de la nymphe pudique au centre, mais l'enchainement des figures reste le même.
On rapproche souvent ces deux tableaux d'Apollon et les nymphes coupant la barbe de Pan (77 x 120 cm, La Haye, Mauritshuis)(fig. 3 p. 32). Tous trois sont datés vers 1635-1640. Des années particulièrement heureuses pour l'artiste : il est un peintre reconnu depuis longtemps, sa fortune s'accroit et en 1639, il déménage dans une grande maison, fait construire un atelier, où il loge avec son épouse Catarina et ses trois enfants âgés d'une dizaine d'années (la décennie suivante sera moins heureuse à cause des troubles religieux et de la mort de Rubens, puis deux ans plus tard celle de sa femme). Plus globalement, notre panneau s'inscrit dans un groupe de scènes mythologiques des décennies 1630-1640, telles que l'Enlévement d'Europe (musée de Lille) ou Le Repos de Diane (Paris, musée du Petit Palais).
Nous notons également deux dessins préparatoires de Jordaens, pouvant être mis directement en relation avec le groupe entourant Callisto, de notre composition ; l’un conservé à la National Gallery, Edinburgh, (fig.1 p. 32) et l’autre au Musée Boijmans Van Beuningen, Rotterdam, (fig. 2 p. 32).
Comme l'a montré l'exposition "Jordaens et l'Antiquité "à Bruxelles en 2012, l'artiste baroque réinvente pour des cabinets d'amateurs les créations de Titien et de Rubens, peignant avec son pinceau léger et virtuose de véritables grappes de corps féminins nus entremêlés dans des paysages idylliques baignés de lumière.
Une collaboration avec Jan Wildens pour le paysage à l'arrière-plan peut être envisagée.
EXHIBITION :
Jordaens and Antiquity, Brussels, Royal Museums of Fine Arts,
October 12, 2012 - January 27, 2013, n ° 87
(notice by Irène Schaudies).
LITERATURE :
RA d'Hulst, "Enkele onbekende schilderijen van Jakob Jordaens ",
Gentse Bijdragen tot de Kunstgeschiedenis en de Oudheidlunde, XIX, 1961 - 1966, p.90, fig. 8;
RA d'Hulst, Jacob Jordaens, Antwerp, Mercator collection, 1982, quoted p.335, note 56 and quoted p. 345.
Hans Vlieghe, Jordaens and the Antique, The Burlington magazine, January 2013, pp. 58-59 (makes a critical judgment on a group of several paintings including ours).
Michel Ceuterick, Jordaens and the Antique, Historians of Netherlandish Art Reviews, November 2013 (confirming the authenticity of our painting)
Our painting, whose supposed pendant Diane and Actaeon, with same dimensions, is kept at the SKD museum in Dresden, (fig. 5 p 33), can be related to a similar composition (fig. 4 p. 32), with some variations and of a little bit larger size (canvas, 81 x 120 cm) (fig. 1), acquired in 2000 by the San Fernando Academy Museum in Madrid.
Despite several differences of this composition such as presence of one more dog and red drapery over Diane, a waterfall in the landscape, more dense foliage of the trees or chaste nymph in the center of the painting, the disposition of the personages remains equally powerful.
These two paintings are often compared to "Apollo and the Nymphs cutting Pan's beard " (77 x 120 cm, The Hague, Mauritshuis) (fig. 3 p. 32). All three are dated around 1635-1640. These years were particularly happy for the artist: he is a renown painter, his fortune grows and in 1639, he moves in a big house, builds a workshop, where he lives with his wife Catarina and their three children aged around ten (the following decade will be less happy because of religious tensions and Rubens’ death, and that of his wife two years later). More generally, our painting is part of a group of mythology scenes from the 1630-1640, such as “The Abduction of Europa” (Lille Museum) or “The Rest of Diana” (Petit Palais, Paris).
We also note two preparatory drawings by Jordaens, which can be put directly in relation to the group surrounding Callisto, in our composition; one in the National Gallery, Edinburgh (fig. 1 p. 32) and the other at the Boijmans Van Beuningen Museum, Rotterdam (fig. 2 p. 32).
As the exhibition "Jordaens and Antiquity " in 2012 in Brussels has clearly demonstrated, the baroque artist reinvents for cabinets of amateurs the creations of Titian and Rubens, painting with his light and virtuoso brush the whole groups of intertwined naked female bodies in idyllic landscapes bathed in light. A collaboration with Jan Wildens for the landscape in the background may be considered.
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