MIQUEL BARCELÓ (NÉ EN 1957)
TABLEAU ÉTANG, 1999
Technique mixte sur toile
Signée, titrée et datée au dos
Mixed media on canvas; signed, titled and dated on the reverse
145 x 198cm • 57 1/8 x 78 in.

€ 300,000-500,000

PROVENANCE
Galerie Bischofberger, Zürich
Collection Claude Gassian, Paris
Sotheby's Londres, 9février 2006, lot 49
Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel
EXPOSITION
New York, Grant Selwyn Fine Art, Miquel Barceló Paintings, 16mai-17juin 2000, décrit et reproduit pp. 36-37 du catalogue de l'exposition
BIBLIOGRAPHIE
Jean Marie del Moral et Patrick Mauriès, Barceló, Édition La Fábrica, Madrid, 2003, illustré dans l'atelier de l'artiste p.236
«Les toiles récentes de Barceló témoignent de la forte impression qu’exercent sur lui les fonds marins. Devant nous, une forêt de posidonies, un poulpe qui se camoufle en prenant les couleurs du milieu ambiant, une rascasse enfouie dans le sable guettant les alevins, une méduse, un banc de petits poissons. Apparition, enfouissement, camouflage, dissimulation, mimétisme, leurre, autant de techniques propres à la survie de chaque espèce, autant de techniques que Barceló intègre à son dispositif pictural comme métaphore de la peinture. Les fonds marins cachent des trésors, ceux de l’artiste recouvrent parfois d’anciennes œuvres. "Pour Le Grand fond marin, j’ai réutilisé, un tableau d’éléphant sur fond vert que j’avais peint il y a deux ans." Mouvant d’ombre et de lumière, le fond de la peinture de Barceló constitue l’espace d’une matière matricielle et nourricière qui donne naissance à un univers organique où s’effectuent des mutations, des passages, des fusions. Comme un pêcheur à la drague, le peintre racle la surface de la toile à l’aide de brosses et de pinceaux métalliques qu’il a spécialement confectionnés. Pour rendre le mouvement des algues dans l’eau, il incline ses toiles dans un sens puis dans un autre et laisse dégouliner la peinture dont le trajet est parfois dévié par les hameçons qui sortent de la toile. Chez Barceló, la peinture est toujours dangereuse et ne se laisse que très rarement caresser. Si la matière pique, c’est qu’un oursin s’y cache.»
Extrait de Miquel Barceló. Mapamundi, cat. expo., Fondation Maeght, Saint-Paul (12avril-20juin 2002), p. 111



    Notes:
  • PROVENANCE
    Galerie Bischofberger, Zürich
    Collection Claude Gassian, Paris
    Sotheby's Londres, 9février 2006, lot 49
    Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel
    EXPOSITION
    New York, Grant Selwyn Fine Art, Miquel Barceló Paintings, 16mai-17juin 2000, décrit et reproduit pp. 36-37 du catalogue de l'exposition
    BIBLIOGRAPHIE
    Jean Marie del Moral et Patrick Mauriès, Barceló, Édition La Fábrica, Madrid, 2003, illustré dans l'atelier de l'artiste p.236
    «Les toiles récentes de Barceló témoignent de la forte impression qu’exercent sur lui les fonds marins. Devant nous, une forêt de posidonies, un poulpe qui se camoufle en prenant les couleurs du milieu ambiant, une rascasse enfouie dans le sable guettant les alevins, une méduse, un banc de petits poissons. Apparition, enfouissement, camouflage, dissimulation, mimétisme, leurre, autant de techniques propres à la survie de chaque espèce, autant de techniques que Barceló intègre à son dispositif pictural comme métaphore de la peinture. Les fonds marins cachent des trésors, ceux de l’artiste recouvrent parfois d’anciennes œuvres. "Pour Le Grand fond marin, j’ai réutilisé, un tableau d’éléphant sur fond vert que j’avais peint il y a deux ans." Mouvant d’ombre et de lumière, le fond de la peinture de Barceló constitue l’espace d’une matière matricielle et nourricière qui donne naissance à un univers organique où s’effectuent des mutations, des passages, des fusions. Comme un pêcheur à la drague, le peintre racle la surface de la toile à l’aide de brosses et de pinceaux métalliques qu’il a spécialement confectionnés. Pour rendre le mouvement des algues dans l’eau, il incline ses toiles dans un sens puis dans un autre et laisse dégouliner la peinture dont le trajet est parfois dévié par les hameçons qui sortent de la toile. Chez Barceló, la peinture est toujours dangereuse et ne se laisse que très rarement caresser. Si la matière pique, c’est qu’un oursin s’y cache.»
    Extrait de Miquel Barceló. Mapamundi, cat. expo., Fondation Maeght, Saint-Paul (12avril-20juin 2002), p. 111

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4 avril 2018 19:30 CEST
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