RARE ET EXCEPTIONNELLE TABLE A JEUX de forme rectangulaire en placage d'acajou, ébène, sycomore et loupe d'Amboine. Elle est composée de multiples jeux dont un échiquier, un damier et un jeu de tric-trac avec marqueterie d'ivoire et d'os blanc et vert. La ceinture ouvre en son centre par un tiroir orné d'une roulette en bois de placage bordé de cuir vert et cerise avec des chiffres et lettres gaufrés or et un tiroir en réserve sur chaque face. Elle est surmontée d'un caisson enferment un jeu de toupie avec des pastilles marquetées vertes et blanches et de colonnettes tournées en bronze. Recouvert par un plateau réversible à décor d'un cadran chiffré de 1 à 24 avec une aiguille en bronze et d'une réserve marquée I et P pour paire et impaire et chiffrée d'un à six et trois jeux marquetés de filets et pastilles, l'autre face est gainée de feutrine verte. L'ensemble repose sur de larges pieds gaine à décor de réserves teintées vertes bordées de filets de laiton se terminant par des sabots. L'aiguille et les deux serrures sont signées de Biennais au Singe Violet rue St-Honoré. Début du XIXe siècle. On y joint trois plaques avec marqueterie de personnages avec dés, cartes, chiffres dont jeu de nain jaune, de l'oie et du "juif". Pièces d'échec en ivoire blanc et teinté vert, jetons en ivoire et ébène, pièces de bois tourné et éléments en ivoire tourné, godet en bois gainé de cuir, deux cornets, un drapeau. (Rayures, petits accidents). Haut. 86 cm - Larg. 153 cm - Prof. 60,5 cm
(Usure d'usage ; quelques fentes; griffures et rayure ; feutrine changée ; clefs remplacées)

    Notes:
  • Martin Guillaume Biennais (1764/1843) est reçu maître tabletier à Paris en 1788 et achète le fond d'un tabletier ainsi qu'une boutique à la même époque. Il est établi à l'enseigne Au Singe Violet, rue Saint-Honoré à Paris. La numérotation de la rue change à plusieurs reprises : les 510 et 511 deviennent les 119 et 121 en 1790 puis les 281et 283 en 1805 et enfin les 171 et 173 en 1847. Le métier de tabletier est varié et comprend la production d'objets divers : objets religieux, boîtes, éventails, tabatières et jeux. La suppression des corporations en 1791 permet à Biennais d'étendre ses activités à l'ébénisterie puis à l'orfèvrerie. Ainsi de la fabrication des damiers, échiquiers, bilboquets et jetons, il passe à la production de tables à jeux. Au début de l'Empire, il en livre pour les Tuileries, Fontainebleau, Rambouillet, Saint-Cloud… Il produit également d'autres meubles : lavabos, bidets, tables de toilettes, coiffeuses, serre-papiers, écritoires, tables à écrire, médaillers, meubles de campagne… Une lettre du duc de Frioul du 7 juin 1810 nous renseigne : "Sa majesté, demande pour son salon de famille à Saint-Cloud, une table à plusieurs jeux comme en fait Biennais. Comme cette sorte de table coûtait quelque mille francs, au lieu d'en avoir pour tous les palais, celle qu'on ferait acheter pour Saint-Cloud serait successivement envoyée dans ceux où se trouverait Sa Majesté". Biennais devient l'orfèvre attitré de l'Empereur. La famille Bonaparte et Bauharnais, de même que les notables lui achètent des nécessaires, petits meubles, pièces d'orfèvrerie… Sous la Restauration, il produit principalement pour les cours étrangères. Biennais se retire et vend son affaire à Cahier en 1821. Œuvres en rapport : Deux tables tric-trac livrées en 1804 pour le palais de Fontainebleau ; table à quadrille livrée en 1804 pour le palais de Fontainebleau. Mais ces exemples ne présentent pas la multitude de jeux que possède notre table. Provenance : - Collection Parisienne. - Vente Rémy le Fur et Hervé Poulain, Hôtel Drout à Paris, 25 mars 1991, lot 253. - Vente Ader-Picard-Tajan, Palais Galliera à Paris, 29 et 30 novembre 1976, lot 249. Bibliographie : D. Ledoux-Lebard Les ébénistes du XIXe siècle édition 1984, reproduit sur la jaquette et en page 85 Connaissance des Arts, la valeur des objets, 1976, reproduit p. 57. F. Watson, Le Meuble Louis XVI, Collection l'Art Français, Paris 1963, voir p. 130 n° et pl. 147, la description et la reproduction d'une table à jeux comparable, au château de Guermantes. A. Dion-Tenenbaum, Martin Guillaume Biennais : une carrière exceptionnelle, Annales historiques de la Révolution française, 340, avril-juin 2005 A. Dion-Tenenbaum, L'orfèvre de Napoléon : Martin Guillaume Biennais, RMN, Paris 2003 JP Samoyault, Meubles entrées sous le 1er empire, Musée National du Château de Fontainebleau, RMN, Paris 2004.

Mode(s) de paiement accepté(s):

American Express, Discover, MasterCard, Personal Check, Visa, Wire Transfer

Expédition - Envoi

Le lot ne sera délivré à l'acquéreur qu'après paiement intégral du prix augmenté des frais et taxes.
A défaut de paiement, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente, à la demande du vendeur dans le mois qui suit, sur folle enchère de l'adjudicataire défaillant. Si le vendeur ne formule pas cette demande dans le délai d'un mois à compter de l'adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages et intérêt dus par l'acquéreur défaillant.
TAJAN se réserve le droit de réclamer des indemnités pour le préjudice subi, de procéder à toute compensation avec des sommes dues à l'adjudicataire défaillant et de l'exclure de ses ventes futures dès lors que les conditions générales d'achat n'auraient pas été scrupuleusement respectées.
Les achats qui n'auront pas été retirés dans les 14 jours calendaires suivant la vente seront transportés sur un lieu de stockage aux frais de l'adjudicataire qui devra régler en sus du prix, des frais et taxes, tous les frais liés au transport et au magasinage.

15 décembre 2011 19:00 CET
Paris, France

Tajan

Vous acceptez de payer des frais acheteur à la hauteur de 23% ainsi que les taxes associées et les frais de livraison.

Voir les conditions d'achat

incrément d'enchère
De: A: Pas d'enchères:
0 € 499 € 50 €
500 € 999 € 100 €
1 000 € 1 999 € 100 €
2 000 € 4 999 € 200 €
5 000 € 9 999 € 500 €
10 000 € 19 999 € 1 000 €
20 000 € 49 999 € 2 000 €
50 000 € 99 999 € 5 000 €
100 000 € + 10 000 €