VASE, THÉODORE DECK (1823-1891), XIXe SIÈCLE, VERS 1870
de forme balustre en faïence à fond bleu turquoise à décor incisé et en léger relief de deux dragons sur des vagues écumantes, l’épaulement décoré d’une frise de grecques et frises de motifs ruyi, le col d’une frise de feuilles de bananier.
Marqué: TH. Deck en creux.
A baluster-shaped faience vase, Théodore Deck, 19th century, circa 1870.
HAUT. 34,5 CM • 13 5/8 IN.

€3,000-5,000

Théodore Deck (1823-1891)
Originalité et perfection.
Formé dans les fabriques de poêles de Hugelin à Strasbourg puis de Vogt à Paris, Théodore Deck acquiert ainsi une excellente connaissance des contraintes du façonnage par moulage et de l’emploi des glaçures colorées. Fort de ses premiers succès, notamment inspirés des céramiques dites de Saint-Porchaire, il crée son propre atelier boulevard Saint-Jacques à Paris en 1856, transféré dans le quartier Vaugirard, passage des Favorites en 1859. Dès ses débuts, il s’entoure d’artistes qui participent à ses créations: Félix Bracquemont, Victor Ranvier, Eugène Gluck, Éléonore Escallier, Albert Anker. Ses rencontres avec Adalbert de Beaumont, passionné de l’Orient et un carreau en céramique siliceuse d’Iznik l’ont conduit à s’intéresser à la céramique ottomane et à s’en inspirer. Dès 1860, il réalise des éléments de décor pour la maison du photographe Nadar: trois grands bustes colossaux, des vases, des jardinières et une vasque. Il reçoit l’année suivante une première médaille d’argent à l’exposition des Arts industriels à Paris. Il devient très tôt incontournable, le céramiste le plus en vue de la capitale avec Collinot. Il est l’objet d’excellentes critiques et sans cesse récompensé à chaque exposition. Il étend ses sources d’inspirations aux majoliques de la Renaissance aux porcelaines de Chine et à l’art japonais. Il met au point à partir de 1863 des céramiques à glaçure alcaline colorée bleu turquoise imitant les biscuits émaillés chinois qui aboutira quelques années plus tard au célèbre bleu Deck posé sur des formes inspirées des bronzes et poteries archaïques chinoises. Il poursuit ensuite des essais de différentes couleurs; vert foncé, vert céladon, aubergine, bleu foncé, rouge flammé. Il modèle par ailleurs des sculptures, groupes de personnage et animaux en ronde-bosse annonçant l’Art Nouveau.
À la fin des années 1870, initié à l’art japonais par Philippe Burty, il réalise ses grands plats au décor décentré fait de fleurs et d’oiseaux vivement coloré sur fond uni. À la même époque, il met au point ses fonds d’or dont il a l’idée après avoir vu les mosaïques de la basilique Saint-Marc à Venise et pour lesquels il obtient un franc succès à l’Exposition universelle de 1878. Il est appelé en 1887 pour diriger la manufacture nationale de Sèvres où il entreprend des recherches sur les pâtes. Il fait exécuter de grands vases ornés d’arabesques et d’émaux transparents, exposés à Paris en 1889. Il est emporté par une pneumonie en 1891. Théodore Deck aura ainsi relevé au rang d’objets d’art des céramiques qui ont immédiatement séduit ses contemporains. Il est aussi l’un des créateurs du céramiste-artiste, loin de l’industrie, ouvrant la voie aux générations futures. Théodore Deck lui-même avouait cette ambition dans son livre publié en 1887, simplement intitulé La Faïence, dont il justifiait ainsi l’écriture: C’est en vue (…) de faire progresser chez la nouvelle génération de céramistes un art et un métier auxquels j’ai consacré ma vie avec passion, et dans lesquels on veut bien m’accorder un certain rang.



    Notes:
  • Théodore Deck (1823-1891)
    Originalité et perfection.
    Formé dans les fabriques de poêles de Hugelin à Strasbourg puis de Vogt à Paris, Théodore Deck acquiert ainsi une excellente connaissance des contraintes du façonnage par moulage et de l’emploi des glaçures colorées. Fort de ses premiers succès, notamment inspirés des céramiques dites de Saint-Porchaire, il crée son propre atelier boulevard Saint-Jacques à Paris en 1856, transféré dans le quartier Vaugirard, passage des Favorites en 1859. Dès ses débuts, il s’entoure d’artistes qui participent à ses créations: Félix Bracquemont, Victor Ranvier, Eugène Gluck, Éléonore Escallier, Albert Anker. Ses rencontres avec Adalbert de Beaumont, passionné de l’Orient et un carreau en céramique siliceuse d’Iznik l’ont conduit à s’intéresser à la céramique ottomane et à s’en inspirer. Dès 1860, il réalise des éléments de décor pour la maison du photographe Nadar: trois grands bustes colossaux, des vases, des jardinières et une vasque. Il reçoit l’année suivante une première médaille d’argent à l’exposition des Arts industriels à Paris. Il devient très tôt incontournable, le céramiste le plus en vue de la capitale avec Collinot. Il est l’objet d’excellentes critiques et sans cesse récompensé à chaque exposition. Il étend ses sources d’inspirations aux majoliques de la Renaissance aux porcelaines de Chine et à l’art japonais. Il met au point à partir de 1863 des céramiques à glaçure alcaline colorée bleu turquoise imitant les biscuits émaillés chinois qui aboutira quelques années plus tard au célèbre bleu Deck posé sur des formes inspirées des bronzes et poteries archaïques chinoises. Il poursuit ensuite des essais de différentes couleurs; vert foncé, vert céladon, aubergine, bleu foncé, rouge flammé. Il modèle par ailleurs des sculptures, groupes de personnage et animaux en ronde-bosse annonçant l’Art Nouveau.
    À la fin des années 1870, initié à l’art japonais par Philippe Burty, il réalise ses grands plats au décor décentré fait de fleurs et d’oiseaux vivement coloré sur fond uni. À la même époque, il met au point ses fonds d’or dont il a l’idée après avoir vu les mosaïques de la basilique Saint-Marc à Venise et pour lesquels il obtient un franc succès à l’Exposition universelle de 1878. Il est appelé en 1887 pour diriger la manufacture nationale de Sèvres où il entreprend des recherches sur les pâtes. Il fait exécuter de grands vases ornés d’arabesques et d’émaux transparents, exposés à Paris en 1889. Il est emporté par une pneumonie en 1891. Théodore Deck aura ainsi relevé au rang d’objets d’art des céramiques qui ont immédiatement séduit ses contemporains. Il est aussi l’un des créateurs du céramiste-artiste, loin de l’industrie, ouvrant la voie aux générations futures. Théodore Deck lui-même avouait cette ambition dans son livre publié en 1887, simplement intitulé La Faïence, dont il justifiait ainsi l’écriture: C’est en vue (…) de faire progresser chez la nouvelle génération de céramistes un art et un métier auxquels j’ai consacré ma vie avec passion, et dans lesquels on veut bien m’accorder un certain rang.

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