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Konstantin Korovin, Chana Orloff, Emile Othon Friesz…

Konstantin Korovin, Chana Orloff, Emile Othon Friesz… le département Art Moderne et Impressionniste dévoile, en avant-première, quelques trésors qui seront présentés en vente le 22 mars 2023 chez Tajan

 

 

La pêche de Konstantin Korovin (1861-1939)

La pêche, œuvre rare et précoce de Konstantin Korovin, se distingue des scènes de la vie nocturne parisienne que l’artiste avait pour habitude de peindre. S’inscrivant dans la première période de sa carrière artistique, nous retrouvons dans cette toile la virtuosité de son pinceau dans des verts émeraudes et des bleus lapis. Korovin traite la composition comme une broderie tissée de lumière et de couleurs, évoquant son pays natal avec ses bouleaux éparpillés. La pêche fut présentée lors de la célèbre Exposition Baltique qui eut lieu à Malmö en Suède en 1914, année suivant sa création. L’œuvre appartenait à un industriel français en poste en Russie au début du siècle et grand ami de Konstantin Korovin. Le tableau lui fut offert avant qu’il ne quitte la Russie en 1917. Chéri dans la même collection française depuis plusieurs générations, la Maison de ventes Tajan a l’honneur aujourd’hui de mettre en lumière ce chef-d’œuvre du fondateur de l’impressionnisme russe.

 

 

KONSTANTIN KOROVIN (1861-1939)
La pêche, 1913
Huile sur toile
Signée et datée en bas à droite
Oil on canvas; signed and dated lower right
93 X 74 CM • 36 5/8 X 29 1/8 IN.

80 000/120 000€

PROVENANCE
Collection d’un industriel français en poste en Russie jusqu’en 1917 (offert par l’artiste)
Puis par descendance
Collection particulière, France

EXPOSITIONS
Moscou, Union des artistes russes, 1913-1914, p.12, n°186 (non reproduit)
Malmö, Malmö Konstmuseum, Exposition Baltique,
15 mai au 4 octobre 1914 (présenté sous le titre ‘Au moulin’)

 

A propos de l’artiste

Né dans une famille de commerçants à Moscou, Konstantin Korovin (1861-1939) a très vite manifesté son intérêt pour l’art. Dès l’âge de 14 ans, il s’inscrit à l’École de peinture, de sculptures et d’architecture de Moscou où il se forme auprès des célèbres paysagistes Alekseï Savrasov et Vassili Polenov qui influenceront son œuvre. Dans les années 1880, Korovin effectue une série de voyages en Russie et à l’étranger. C’est sans surprise que le peintre tombe sous le charme de Paris et de l’impressionnisme. Considéré comme le pionnier de l’impressionnisme russe, ses œuvres sont empreintes d’une sensibilité qui lui est propre. Le peintre met en exergue ses talents aussi bien dans des peintures représentant des paysages sévères et sombres tels ceux de la Norvège ou encore du nord de la Russie ; que pour des compositions aux couleurs vives et chaudes reflétant la lumière de Crimée.

 

Photographie d’archives du Malmö Konstmuseum

 

 Femme assise de Chana Orloff (1888-1968)

« Chana Orloff se plaît à asseoir ses modèles. « C’est pour qu’ils ne se fatiguent pas trop », m’a-t-elle confié.  Toute image de peine lui est pénible, elle ne représente jamais un effort. Mais au contraire la présence souple et abandonnée. Bien sûr, il faut aussi, en ce cas, représenter le siège et son dossier, et ce sont là des objets que l’art de la sculpture d’ordinaire, écarte, comme peu plastiques, peu susceptibles de cette généralisation et de cet ennoblissement à quoi il est entendu que doive tendre la sculpture. Mais la sculpture, avec Chana Orloff, tend à autre chose, qui est une sorte de familiarité émue et simple. Je tiens pour particulièrement convaincantes les femmes assises de Chana Orloff; elles me ravissent. C’est en elles peut être qu’apparaît de la façon la plus pleinement persuasive cet art qu’elle possède de jouer des ombres, de les accepter, d’en modeler et animer ses formes et de donner à ses matières et jusqu’à la plus sévère qu’est le bronze je ne sais quelle tendresse frémissante. Tel est le miracle de la vérité. »

Jean Cassou, op. Chana Orloff, p. 24.

 

CHANA ORLOFF (1888-1968)
Femme assise (Mme Krohg), 1958
Bronze à patine marron
Signé, daté avec le cachet de fondeur ‘Susse/Fondeur’
Bronze with brown patina; signed, dated and stamped with the foundry mark ‘Susse/Fondeur’
55 X 24 X 40 CM • 21 5/8 X 9 1/2 X 15 3/4 IN.

10 000/15 000€

L’atelier Musée Chana Orloff a confirmé l’authenticité de cette œuvre. Un certificat pourra être établi à la charge de l’acquéreur.

 

BIBLIOGRAPHIE
Haim Gamzu, Jean Cassou, Cécile Goldscheider, Chana Orloff, Shakespeare and Company, Paris : 1980, la version en plâtre reproduite, planche 382 et décrite p. 138
Félix Marcilhac, Chana Orloff, catalogue de l’œuvre sculptée, Les éditions de l’amateur, Paris : 1991, n. 382, p. 288-289

 

EXPOSITIONS
Paris, Galerie Granoff, Chana Orloff, 1959
Paris, Galerie Granoff, Chana Orloff, 1963

 

 

Le verger d’Emile Othon Friesz (1879-1949)

Le verger fut peint par Emile Othon Friesz en 1939 alors qu’il séjournait en Normandie. Quelques temps avant la déclaration de la guerre, l’artiste engagé participa près de Honfleur à une opération de protection de territoire en signalant parachutes et individus suspects. La campagne normande lui offrit également une variété de paysages lui permettant d’approfondir ses expérimentations post impressionnistes.

« Othon Friesz aimait la tranquille bonhomie parce que c’était un tendre et un sincère ; il aimait oublier les contraintes officielles de sa vie de grand artiste et c’est peut-être grâce à cette libération de son moi intérieur qu’il peignait avec sa vigueur et sa puissante personnalité ses plus belles œuvres. Pas de fébrilité chez Othon Friesz, mais une calme mesure, un métier parfait et une grande capacité d’évocation étaient les dons essentiels de ce grand artiste. »

Maurice Saelens, in E. Othon Friesz, Honfleur, cat. exp. Salles d’exposition du grenier à sel, 1971.

 

 

ÉMILE OTHON FRIESZ (1879-1949)

Le verger, 1939
Huile sur toile, signée et datée ’39’ en bas à droite
Signée des initiales, située et datée au dos
Oil on canvas; signed and dated ’39’ lower right; signed with the artist’s initials, located and dated on the reverse
65 X 81 CM – 25 5/8 X 31 7/8 IN.

10 000/15 000€

 

PROVENANCE
Vente, Me Blache, Versailles, 20 novembre 1960, lot 74
Collection particulière, France

 

BIBLIOGRAPHIE
Robert Martin, Odile Aittouarès, Émile Othon Friesz, L’œuvre peint, Paris : 1995, reproduit en noir et blanc sous le n°391, p. 156

 


 

INFORMATIONS SUR LA VENTE

Art Impressionniste et Moderne
Mercredi 22 mars 2023
15h

Tajan, 37 rue des Mathurins
75008 Paris

 

CONTACTS

Eva PALAZUELOS
Responsable Dép. Art Impressionniste et Moderne
T. +33 1 53 30 30 48
[email protected]

Marjorie GROUZIS
Spécialiste Art Impressionniste et Moderne
+33 1 53 30 31 06
[email protected]

 


 

Service Presse et Communication
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37, rue des Mathurins, 75008 Paris
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