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Un ensemble provenant de la succession André Aleth Masson (1919-2009)

Céramiste, sculpteur, peintre et graveur, André Aleth Masson commence par suivre les cours de l’École des Beaux-Arts de Rennes, puis de Paris.

En 1947, il intègre l’École professionnelle de céramique de Fontcarrade près de Montpellier. À partir de 1950, il participe aux Salons des Indépendants et en 1954 aux Salons des Artistes décorateurs (dont il sera membre jusqu’en 1980). Ses débuts sont marqués par trois expositions personnelles en 1952, 1955 et 1961 à la galerie MAI. C’est là qu’il fait la connaissance d’André Borderie avec lequel il se lie d’amitié. Ils réaliseront ensemble plusieurs grands panneaux architecturaux (André Borderie s’occupant de la composition, tandis qu’André Aleth Masson se chargeait de l’exécution technique).

Dans les années 70, Masson crée également des oeuvres de grandes dimensions dans le cadre des commandes du 1% ou au travers du mouvement le « Mur vivant », qui milite pour l’intégration des arts dans l’architecture. Le céramiste laisse place au peintre coloriste au milieu des années 80 : terre cuite peinte, bois découpé et coloré, toile à l’acrylique, polystyrène ou gouache sur papier deviennent son champ d’expression privilégié. À la fin de sa carrière, la gravure sur carton sera son ultime langage artistique.

Dans la vingtaine d’oeuvres présentées provenant de son atelier et de sa famille, toutes ses grandes périodes créatives sont évoquées, nous permettant ainsi de donner la mesure de son inventivité. Du vase chat, son modèle emblématique qu’il crée dans les années 50, jusqu’à l’une de ses vaches volantes (que l’on aperçoit au plafond de son atelier sur une photo prise par l’un de ses fils en 1988), on trouve aussi un cendrier-cheminée, une table basse datant de 1970, un panneau ou des maquettes en polystyrène et des projets à l’acrylique. L’objet le plus personnel de cette succession est une empreinte de son pouce dans la terre, devenue une sculpture.

Toutes ces œuvres, qui occupaient son atelier et sa maison de Saint-Malo, ont été conservées par ses 6 enfants, qui s’en séparent aujourd’hui dans le cadre de cette vente.