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Vente ART CONTEMPORAIN

Tajan met le cap sur la peinture

 

Vente Art contemporain – 1er décembre 2021, 19h à l’Espace Tajan

Lot 18 : DON EDDY (né en 1944), GRAPEFRUIT AND WATERMELONS, 1972 - Estimation, 30.000€ - 50.000€.

Moment singulier des deux temps clés de l’année en matière d’art contemporain, la vente organisée le 1er décembre porte un éclairage fort sur la peinture, avec un accent plus spécifique sur la peinture américaine. Un événement à ne pas manquer !

 

Constituée d’une trentaine de lots, la vente Tajan d’Art contemporain tenue en décembre figure – avec celle de juin – sur les agendas des collectionneurs et amateurs avertis. Celle du 1er décembre devrait être une nouvelle illustration de la rigueur et du dynamisme du département concerné, placé sous la direction de Julie Ralli, et du fait que, bien que française, la Maison Tajan est amplement internationale, avec son solide réseau tissé au fil des années par sa présidente, Rodica Seward. En effet, après un diplôme d’architecte à New York, Seward a opté pour une formation qui l’a menée à une brillante carrière dans la finance. Sa solide implantation personnelle aux États-Unis, les différents types de réseaux professionnels et amicaux qu’elle y a construit permettent à la Maison Tajan, qu’elle a acquise en 2004, un vigoureux rayonnement outre-Atlantique.

Lot 12 : WILLEM DE KOONING (1904-1997),UNTITLED (MAN AND WOMAN), C. 1947-1948 - Estimation sur demande.

 

Cette vente est atypique, en ce sens qu’elle rassemble les œuvres d’artistes qu’il est inhabituel de voir sur le marché français, ainsi le volet américain représente environ 25 pour cent des lots proposés, avec une œuvre phare, de Willem de Kooning, graphite et fusain sur papier monté sur panneau”, souligne Julie Ralli (lot 12, voir article dédié). Avec un éventail temporel allant de la fin des années 1940 à 2010, les œuvres mettent en relief des figures très contemporaines, telles Harold Ancart (né en 1980), d’origine belge mais établi depuis de nombreuses années à New York (lots 19, 20), et dont la récente exposition chez David Zwirner Paris rappelle la beauté et la subtilité de la palette ; ou encore Thomas Houseago (né à Leeds en 1972), (lot 8, 120.000–180.000€) fixé à Los Angeles, plus amplement découvert par le public français en 2019, lors de sa première rétrospective dans l’Hexagone organisée par le Musée d’art moderne de la Ville de Paris.

 

Les artistes historiques y sont également représentés, outre Victor Vasarely (1906-1997) dont l’œuvre sans titre (lot 5), datée circa 1946-1948, ouvre la séquence temporelle, le mouvement du photoréalisme ou hyperréalisme, qui émerge aux États-Unis à la fin des années 1960, est ici incarné par Richard Estes (né en 1932, Illinois). Quatre œuvres (lots 14, 15, 16, 17) donnent à observer les différentes iconographies explorées par l’artiste qui, après une carrière d’illustrateur – notamment pour des agences de publicité – va dès après la première exposition que lui consacre la galerie Allan Stone de New York en 1968, s’adonner exclusivement à son travail pictural.

 

Estes a relativement peu produit durant sa soixantaine d’années de pratique, ce qui ne rend que plus exceptionnelle cette opportunité d’admirer et d’acquérir tout ou partie des quatre œuvres dispersées par Tajan. “Estes est une figure de proue du photoréalisme, courant qui apparaît à une période de prépondérance de l’expressionniste abstrait aux États-Unis. Il a pu être associé au pop art, dans la manière qu’il a eu de fixer des scènes de rue new-yorkaises faisant appel à des motifs récurrents et très emblématiques, tels que les néons, mais c’est un mouvement à part” précise Julie Ralli. Outre les scènes de rue new-yorkaises et de banales villes américaines, Estes a, au fil des nombreux voyages qui ont émaillé sa vie, abordé pleinement le thème aquatique, incarné par ses water paintings. Venise, le Kerala, mais aussi des vues du Maine, où il possède une résidence secondaire.

Au départ de l’œuvre peinte, se trouve une photo, dans le cas d’Estes réalisée par ses soins dans des lieux qu’il a visités, pour transposer sur toile une vision réaliste. Sa particularité est qu’il engrange, pour un même sujet, plusieurs photos avec des angles de vue différents. Si bien que l’artiste reconstruit à travers sa toile, une réalité qui n’est pas la réalité, car associant une pluralité de points de vue, auxquels il ajoute des effets d’images obtenus par l’usage de surfaces réfléchissantes.

Cet automne (jusqu’au 12 décembre), la Newport Street Gallery de Londres expose 44 toiles d’Estes, dans ce qui constitue la première rétrospective de l’artiste au Royaume-Uni. L’exposition est accompagnée d’un catalogue qui comprend un entretien de l’artiste avec Hans Ulrich Obrist, directeur artistique de la Serpentine Gallery. Damien Hirst, dont la Newport Street Gallery présente des d’œuvres de la collection personnelle, a déclaré : “Richard Estes est une icône vivante de la peinture américaine. J’aime son travail depuis l’âge de 13 ans, lorsque, M. Wood, professeur d’arts plastiques au lycée, me l’a fait découvrir. Alors que les mouvements vont et viennent, Estes est resté fidèle à sa vision et à son approche singulière de la peinture pendant plus de cinquante ans, je trouve que cet engagement indéfectible est une véritable inspiration. Ses peintures, très appréciées, de New York sont au cœur de l’exposition, et les œuvres moins connues, réalisées lors de ses voyages à travers le monde sont une révélation.”

Lot 13 : PETER SAUL (né en 1934), DALI IN TROUBLE, 2004 - Estimation, 200.000€ - 300.000€.

Au chapitre des artistes américains de la même génération qu’Estes, il est à noter également la présence de Peter Saul (né à San Francisco en 1934), via une grande toile (150 x 160 cm, lot 13), Dali in Trouble, estimé 200.000€–300.000€. Un peu plus jeune, Don Eddy (né à Long Beach, Californie, en 1944), est à rapprocher de son aîné, Estes, par son style hyperréaliste (lot 18, est. 30.000€–50.000€).

 

Découvrez en vidéo les lots phares de cette vente :


Vente

Art contemporain, 1er décembre 2021 à 19h à l’Espace Tajan

Contact

Julie RALLI / Directeur de département – +33 1 53 30 30 55 – [email protected]

Marion RICHARD / Spécialiste – +33 1 53 30 30 56 – [email protected]