Lot 106

Previous image preload Next image preload

BARTHÉLÉMY IMBERT. 1747-1790. Ecrivain poète. 33 L.A.S. au poète Roucher. Juillet 1768 – juillet 1771. Env. 77 pp. in-4, adresses au verso.


    Notes:
  • Intéressante correspondance littéraire adressée à Roucher, alors précepteur à Compiègne chez Madame Pannellier du Annel, sur les travaux de Imbert, évoquant les salons parisiens et les représentations au Théâtre des Italiens ou à l’opéra, apportant d’intéressantes critiques sur Voltaire et Rousseau, citant d’Alembert, Boileau, Dorat, Piron, Lemierre, Sautereau, La Harpe, Fréron, Saint- Lambert, Ducis, etc. Cette correspondance débute par de longues discussions sur son épitre à Rosette, et de sa cantate qu’il envisage d’envoyer au Journal encyclopédique ; plus tard, il pense poser sa candidature pour les jeux floraux. Imbert répond point par point aux critiques de Roucher, sur les formes et le style littéraire à apporter à la poésie, citant de larges passages en vers et faisant part de l’avancement de leurs travaux. Imbert donne aussi son avis sur quelques événements et spectacles parisiens comme la représentation de la Meunière de Gentilly. Longues discussions sur Voltaire qu’il compare volontiers à un Apollon de la littérature : Je t’envoie des vers que j’ai faits à la louange de Mr de Voltaire. C’est son apothéose et je lui donnerai ce titre si tu me le conseilles ; août 1768 : il annonce la première représentation du Huron : (…) On est fort prévenu pour cet opéra comique dont M de Voltaire a fourni le sujet dans son roman qui a pour titre l’Ingénu (…) ; Novembre 1768 : Voltaire a passé pour mort et Rousseau est marié à Grenoble avec sa fidelle gouvernante (…).
    Août 1770 : J’ai trouvé comme toi les vers contre Voltaire trop fortement injurieux ; mais j’ai lu après les anecdotes sur Jean Fréron, nouveau libelle de Voltaire, et ces mêmes vers m’ont paru moins forts. Dans cette brochure, Fréron est représenté comme un insigne coquin. Je n’ai point là le discours de St-Lambert, Sautereau m’en a dit du mal (…). Novembre 1770 : à propos du journal encyclopédique et d’une Ode sur le luxe qu’il dédie à Fréron ; C’est l’avis de Sautereau qui me pressait vivement de la faire imprimer ; je n’ai ni pu ni voulu le faire. Au reste elle n’a pas eu le suffrage de Dorat (…).En septembre 1769, il annonce l’achèvement de ses Dialogues ; il les a envoyés à Piron qui a bien voulu en accepter la dédicace, ainsi qu’à Dorat ; sa pièce a été très applaudit dans les salons. Il fait part de la représentation du Tableau parlant au théâtre des Italien et de Hamlett, pièce imitée de l’anglais par M. Ducis, en août 1770, de la première de la Veuve du Malabar qui a eu un succès éclatant. Nous avons applaudi de toutes nos forces de concert avec Blin de Saint-More et Sautereau à qui nous nous sommes joints au parterre. Je suis attaché à Lemière qui est digne d’avoir des amis (…). Juillet-août 1771 : à propos de son Héroïde et de la querelle sur l’attribution des prix de l’Académie ; Imbert, avec le soutien de d’Alembert, accuse La Harpe d’avoir écarté les ouvrages de ses concurrents ; Blin a été il y a peu de jours chez M. d’Alembert (…) qui lui a dit que La Harpe était couronné pour prose et pour les vers, c’est-à-dire pour une ode. Là-dessus, Blin l’a interrogé sur l’Epitre à Racine (…). Quant au mien, il parait avoir été fort remarqué (…). A propos des Muses patriotiques de Roucher ; Imbert le met en garde pour ses finances, car, d’après le libraire, l’ouvrage ne se vend pas. (…) Tu sais que nous avons Jean-Jacques [Rousseau] ; je n’ai pas pu voir encore son visage. Il vient dit-on pour son opéra de Pygmalion qui n’a, dit-on, qu’un acteur (…). Imbert se moque du silence annoncé de Roucher, n’ayant ainsi pas à se justifier des fêtes, des ballets, des Dames et des tourbillons. Il n’a pu lui communiquer de nouveaux vers à cause de la représentation de son opéra comique ; J’ai affaire à la police, à des messieurs et à des comédiens ; tous gens peu traitables (…) ; ajoutant : Nous avons une nouvelle et mauvaise tragédie de Voltaire intitulée les Guèbres. Je l’ai prêtée il y a deux jours à M. Piron (… ). Il se plaint de son silence : Quant aux nouvelles littéraire, il court une épître à mon vaisseau de Mr de Voltaire (…). Je n’ai pas vu ces vers mais ont dit que Voltaire n’en a jamais fait de meilleurs (…). Etc.

Accepted Forms of Payment:

American Express, Discover, MasterCard, Personal Check, Visa, Wire Transfer

Shipping

The import and export of goods may be subject to authorisation (export certificates, customs authorisations). It is the buyer's responsability to check which authorisations are required.

The buyer may not take receipt of any lot until such time as he/she has paid all amounts due in full delivery of the goods.
In the event of a payment by cheque or bank transfer, delivery of the goods may be deferred until such time as the payment has cleared.
In this case, storage costs shall be borne by the buyer and TAJAN shall incur no liability whatsoever in this respect.

November 17, 2015 2:00 PM CET
Paris, France

Tajan

You agree to pay a buyer's premium of up to 25% and any applicable taxes and shipping.

View full terms and conditions

Bid Increments
From: To: Increments:
0 € 499 € 50 €
500 € 999 € 100 €
1 000 € 1 999 € 100 €
2 000 € 4 999 € 200 €
5 000 € 9 999 € 200 €
10 000 € 19 999 € 500 €
20 000 € 49 999 € 1 000 €
50 000 € 99 999 € 2 000 €
100 000 € + 5 000 €