Lot 127

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JEAN-ANTOINE ROUCHER. Fond de sa correspondance autographe pendant sa captivité dans les prisons de la Révolution. Ste-Pélagie, St-Lazare, octobre 1793 – thermidor an 2.


    Notes:
  • Correspondance unique du poète Roucher incarcéré pendant la Terreur, en très grande partie inédite, qu’il adresse principalement à sa femme et à sa fille, apportant de nombreux détails sur les conditions d’emprisonnement et l’ambiance révolutionnaire de la Capitale en 1793 et 1794. Roucher avait été arrêté sur dénonciation et enfermé à la prison Ste-Pélagie le 4 octobre 1793 puis transféré à la prison St-Lazare le 31 janvier 1794 ; il aura pour compagnon de cellule Roynat, le député Chabrout, Hubert Robert, Aymé de Coigny et André Chénier. Roucher est jugé et condamné dans les derniers jours de Messidor, conduit à l’échafaud le 7 thermidor an 2 (25 juillet 1794), avec son compagnon d’infortune Chénier, l’avant-veille de la chute de Robespierre.
    Ce fond sera rassemblé par la veuve du poète, avant de passer entre les mains de son fils Emile puis de son neveu l’historien Antoine Guillois, frère de l’amiraln ; il est en partie publié en deux volumes dans les Consolations de ma captivité, paru chez Agasse en 1797, l’ensemble étant encore partiellement cité par Guillois dans une biographie consacrée à Roucher et publiée en 1890.
    Contient :
    - Correspondance à sa femme, la citoyenne Roucher. Ste-Pélagie, St-Lazare, oct. 1793-juillet 1794. Env. 145 Lettres autographes ou billets, dont quelques copies d’Émile Roucher, format in-12 et in-16 pour la plupart. Joint 2 lettres de sa femme.
    - Correspondance à sa fille Eulalie (« Minette »). Ste-Pélagie, St-Lazare, oct. 1793-juin 1794. Env. 30 Lettres autographes ou billets, format divers in-12 et in-16 pour la plupart.
    - Correspondance de Roucher à son fils Émile. Octobre 1793, janvier 1794.
    4 L.A., 1 pp. 1/2 in-12 et 6 pp. in-16. Joint une lettre de sa soeur Eulalie à son frère. 3 pp. in-16.
    - Correspondance d’Eulalie à son père. Paris, octobre 1793-juillet 1794. Env. 90 Lettres autographes ou billets, dont quelques copie de son frère Emile Roucher, format divers in-12 et in-16 pour la plupart - Copie (contemporaine) de la correspondance de Roucher dont 3 à Mad. Denoux et l’ensemble à Mad. Lecoq. Ste-Pélagie, St-Lazare, oct. 1793-juin 1794. 34 lettres, format grand in-4 et in-8, dont plusieurs vers ; quelques notes postérieures d’Émile Roucher.
    A la prison de Ste-Pélagie : correspondance émouvante de Roucher à sa famille sur son incarcération, et notamment à son fils Emile : (…) C’est papa, ton petit papa qui t’écrit (…). Tu vas bientôt revenir à Paris et tu ne me trouveras plus dans mon cabinet (…). Papa est en prison sans l’avoir mérité (…)./ Bonjour ma femme, bonjour ma fille, bonjour mon petit Emile. Je vous embrasse de toute mon âme. Elle est toujours là près de vous. Je ne vous ai point quitté. Vous recevrez tous les jours de mes nouvelles (…). Etat de saleté de sa cellule, sur l’humidité et le froid qui y règne ; son installation dans la cellule, le tour des geôliers, son entente avec le concierge, la permission de circuler dans les corridors, la vie étant rythmée par le tour des verrous matin et soir, la chèreté de la nourriture ; Roucher fera régulièrement appel à sa femme pour la nourriture et le vin qu’il partage avec ses compagnons, et indique quotidiennement ce qu’il a mangé, décrit ses occupations, dresse des listes de linge dans lesquelles il cache la plupart de sa correspondance, etc. ; important détail sur ses travaux de traduction de la Richesse des Nations de Smith, ainsi que de texte de Thompson, Roucher demandant des nouvelles de l’avancement de l’impression et de lui fournir des ouvrages de sa bibliothèques ; il s’inquiète et donne des conseils à sa fille pour son éducation, l’encourageant dans les langues et la botanique ; en frimaire, il remarque l’augmentation considérable des « pensionnaires » de la prison, le manque de courage de certains, mais garde foi dans la légalité du gouvernement républicain ; Il semble ne pas encore s’affliger dans sa prison car il parle, étudie, mange et dors comme à son ordinaire (…). Je l’ai voulu ce gouvernement, je le veux encore et le voudrai toujours même sous la hache (…). / Grâce à tout ce que tu m’ais envoyé, je suis à merveille aujourd’hui dans ma cellule. J’ai tout ce qu’il est possible d’avoir dans ce séjour de tristesse, de douleur et de larmes (…) étouffons nos regrets, ils ajoutent au malheur (…). Il semble que personne ne sort de prison, l’intention du gouvernement est de nous retenir jusqu’à la paix. Je me suis arrangé en conséquence (…). Je te prie de ne point t’inquiéter de l’inaction à laquelle je te condamne (…). / Ste Pélagie est, dit-on, la prison la moins insupportable (…).
    Notre séjour séjour se remplit de jour en jour. Le cy-devant duc de Châtelet nous est arrivé (…). Roucher fait enfin état de quelques événements, en particulier sur la prise de Toulon. On compte parmi ces compagnons à la prison, Chabroud son compagnon de cellule, Roynat, Mme de Bonneuil, Hubert Robert, à qui il prête des livres, le comte d’Estaing, le général Biron, etc.
    Prison de St-Lazare : Sur les affreuses conditions de son transfert, le nouveau règlement plus stricte de la prison de St-Lazare, les communications régulièrement interrompus avec l’extérieur, la nourriture se fait rare et Roucher se désole de la disette ; curieusement, Roucher se contente de son sort, après son installation ; L’ai, ici, est aussi pur que celui des champs. Nous avons devant nous un immense horizon, et du côté de la salubrité (…) point de comparaison avec Ste-Pélagie (…) ; cependant les conditions sont de plus en plus sévère ; arrivée de Chénier ; les visites d’Emile qui est choyé dans les corridors et la cour de la prison. Arrivée de Guinguené ; sont détaillé les moyens de Roucher de faire passer sa correspondance à sa fille, et de parler par les fenêtres ; le suicide d’un officier dans sa cellule ; l’angoisse du poète pendant la Terreur, déplorant sa condition de « suspect » et à l’arrivée des grosses chaleurs, etc.

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